La Kényane Edna Kiplagat, mère de quatre enfants, est devenue la première femme à conserver le titre mondial du marathon, samedi à Moscou.

Victorieuse avec un chrono de 2h 25 min 44 sec, elle a devancé l'Italienne Valeria Straneo (2h 25:58.) et la Japonaise Kayoko Fukushi (2h 27:45.).

En lice pour une médaille jusqu'à quelques kilomètres de l'arrivée, l'Éthiopienne Meselech Melkamu a abandonné alors que l'épreuve dont le départ a été donné à 14 h locales s'est disputée sous une forte chaleur.

Championne olympique à Londres, l'Éthiopienne Tiki Gelana n'a jamais été dans le rythme de la course pour son retour à la compétition, après avoir été percuté par un concurrent en chaise roulante au marathon de Londres, en avril dernier.

Kiplagat, bientôt 34 ans, a poursuivi à l'occasion de son 9e marathon la tradition de ses compatriotes qui excellent sur la plus longue des distances olympiques, alors que l'Italienne Straneo a obtenu à 37 ans son premier podium majeur.

La logique a été respectée finalement avec Kiplagat, dauphine de Gelana à Londres, qui a pris le meilleur au train dans les deux derniers kilomètres.

Kiplagat est entraînée par son époux, Gilbert Cheruiyot Koech, avec lequel elle a eu ses deux derniers enfants.

Straneo, en tête du départ jusqu'au 40e km, avait terminé 8e à Londres, déjà une renaissance pour l'Italienne qui avait subi l'ablation de la rate en mai 2010.

L'intervention chirurgicale avait été rendue nécessaire en raison d'une maladie héréditaire qui empêchait la rate d'accomplir ses fonctions de purification du sang.

Les mères de famille se sentent à l'aise sur les 42,195 km. Pour preuve: Straneo avait interrompu sa carrière en 2006 et 2007 pour donner naissance à Leonardo puis Arianna.