Deux médecins de la Fédération italienne d'athlétisme (Fidal), mis sous enquête par le parquet de Bolzano (nord-est) dans le cadre de l'enquête sur le champion olympique 2008 du 50 km marche, Alex Schwazer, contrôlé positif quelques jours avant les Jeux olympiques de Londres en 2012, ont annoncé samedi leur «auto-suspension» dans l'attente de prouver leur innocence.

Giuseppe Fischetto, responsable médical de la Fidal, et Pierluigi Fiorella ont pris cette décision pour «exercer (leur) droit à une défense libre de tout conditionnement extérieur et pour éviter de donner prise à des spéculations en tous genres à (leur) encontre et envers l'athlétisme (italien)».

Des courriels ont été mis à jour par les enquêteurs, qui estiment que les médecins étaient plus ou moins au fait des pratiques illicites de l'athlète, ou n'ont pas été assez vigilants par rapport à ses pratiques et aux données de son passeport biologique, souligne-t-on de source judiciaire.

L'ex-sprinteuse internationale Rita Bottiglieri, en charge du secteur technique de la Fidal, qui comprend le département sanitaire et antidopage, ainsi que l'entraîneur de Schwazer, Michele Didoni, champion du monde du 20 km marche en 1995, ont été également mis sous enquête.

Bottiglieri a demandé et obtenu son affectation provisoire dans un autre service de la Fédération italienne d'athlétisme.

Positif à l'EPO (érythropoïétine) lors d'un contrôle diligenté le 30 juillet dernier par l'Agence mondiale antidopage (AMA)à Oberstdorf (Allemagne), où il finalisait sa préparation, Schwazer avait été exclu des JO. Le marcheur du Haut-Adige, 28 ans, a ensuite été condamné à 3 ans et demi de suspension.

À la suite d'un article du New York Times, la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) avait fermement démenti mercredi avoir protégé Schwazer. Le quotidien américain rappelait que le Dr Fischetto est membre de la commission antidopage de l'IAAF.