Au cours d'une demi-heure dorée pour les États-Unis, trois Américains ont décroché un titre mondial, jeudi, le plus surprenant revenant à Jennifer Barringer Simpson.

Celle-ci a signé la première victoire américaine au 1500 mètres depuis Mary Decker-Slaney en 1983.

Jesse Williams a ajouté au décompte un premier titre mondial au saut en hauteur en deux décennies, tandis que Lashinda Demus a réussi le chrono le plus rapide de l'histoire de l'athlétisme américain en route vers la victoire au 400 m haies féminin.

Au bout du compte, jeudi soir, les États-Unis se retrouvaient en tête du classement des médailles avec sept d'or et 12 en tout. La Russie était deuxième avec quatre médailles d'or et 12 au total.

«Quelle merveilleuse soirée pour notre équipe, a commenté Williams. Vais-je célébrer? Vous pouvez gager là-dessus. Il y aura une grande fête.»

Dylan Armstrong donnera au Canada sa meilleure chance de rafler une médaille quand il disputera la finale de l'épreuve du lancer du poids, vendredi.

Armstrong, qui est présentement classé premier au monde, a été le seul Canadien à se qualifier pour une finale après avoir terminé en tête du groupe B grâce à un lancer de 21,05 m. Canada n'a jamais remporté un titre mondial au lancer du poids.

La Sud-Africaine Caster Semenya a quant à elle amorcé ses championnats mondiaux en force, jeudi, en se qualifiant aisément pour les demi-finales du 800 m. Elle est la championne du monde en titre dans cette discipline.

Au cours d'une journée où il y a eu plusieurs surprises, le coureur handicapé Oscar Pistorius s'est qualifié pour sa première finale d'envergure, jeudi, quand il a amorcé le relais sud-africain au 4 x 400 m et l'a aidé à se qualifier au moyen d'un temps record national.

L'équipe sud-africaine devait décider tôt vendredi si l'athlète paralympique allait disputer la finale plus tard dans la journée. Elle pourrait également recourir à L.J. van Zyl, qui a obtenu le bronze au 400 m haies disputé jeudi.

Pour illustrer la récolte suprenante des Américains, il n'y avait rien de mieux que le visage éclairé de Simpson. Elle ne figurait même pas parmi les 10 athlètes ayant donné les meilleures performances cette saison, mais elle a distancé toutes les favorites et ainsi remporté un premier titre en 28 ans pour les États-Unis dans cette course.

«Je devrais dire que je suis pas surprise», a lancé Simpson, qui avait réalisé le 25e temps de la saison avant de s'amener aux Mondiaux. «Tout ce que je peux dire, c'est que c'est un rêve devenu réalité.»

La bouche ouverte, Simpson a dépassé ses rivales dans le dernier droit et puis, avec des yeux exorbités, a regardé l'écran géant du stade de Daegu en ayant l'air de se demander si c'était bel et bien vrai.

«Je me demandais, "comment j'ai fait pour me rendre jusqu'ici?", a commenté Simpson. Je savais que j'avais encore la capacité d'accélérer, puis j'ai pensé que j'allais être difficile à battre.»

Williams, lui, a été parfait jusqu'à ce qu'il réalise la hauteur gagnante de 2,35 m, qu'il a réalisée en un essai de moins que le Russe Aleksey Dmitrik.

Les deux ont été incapable de réussir à 2,37 et les États-Unis ont raflé leur premier titre mondial au saut en hauteur masculin depuis Charles Austin aux Mondiaux de 1991 à Tokyo.

Si deux médailles d'or en 12 minutes étaient déjà un exploit, Demus a complété le triplé en 29 minutes à la suite d'un duel serré avec sa rivale jamaïcaine Melaine Walker.

Après s'être contentée de la médaille d'argent deux fois, Demus a enfin signé la victoire qu'elle attendait quand elle a détalé après avoir passé la dernière haie aux côtés de Walker.

Son chrono de 52,47 secondes lui a permis de battre la Jamaïcaine de 0,26 seconde, ainsi que de ,14 seconde le record américain de Kim Batten établi il y a 16 ans.