L'athlète espagnole Marta Dominguez a été blanchie mercredi de l'accusation de trafic de produits dopants, la justice ayant décidé de classer l'affaire, mais fait toujours l'objet d'une enquête pour avoir administré ce type de produits à un ami.

Une juge du Tribunal supérieur de justice de Madrid a décidé «le classement de l'enquête, uniquement sur ce qui concerne un délit supposé de (trafic de produits dopants) par Marta Dominguez», a annoncé le tribunal dans un communiqué.

Mais la jeune femme de 35 ans, championne du monde 2009 du 3000 m steeple, «reste toujours poursuivie par la justice pour un supposé délit fiscal et pour avoir fourni sans prescription médicale et administré un médicament à une personne de son entourage», a précisé le tribunal.

Selon un porte-parole de l'instance judiciaire interrogé par l'AFP, on ne sait pas encore si ce médicament est un produit dopant.

Dans un entretien publié en janvier, l'athlète espagnole affirmait avoir seulement conseillé un traitement à un «ami» athlète qui continuait de souffrir d'une blessure, un traitement «autorisé».

«Je l'ai accompagné pendant les dix jours de traitement», où le produit (Fortecortin) est administré par électrodes, disait-elle, expliquant qu'elle «aidait (son) ami à ajuster le bandage» sur les électrodes.

Marta Dominguez, qui est enceinte, avait été interpellée le 9 décembre, avec 13 autres personnes, des athlètes, entraîneurs et médecins, dans le cadre de l'opération antidopage «Galgo».

Six de ces personnes, dont son entraîneur Cesar Perez, ont été inculpées le 12 décembre de «délit contre la santé publique» et «trafic de substances stupéfiantes».

Parmi ces six personnes se trouve le docteur Eufemiano Fuentes, un médecin au coeur d'une importante opération antidopage menée en 2006 en Espagne, principalement dans les milieux du cyclisme, l'opération Puerto.

Marta Dominguez a été suspendue le 10 décembre de ses fonctions de vice-présidente de la Fédération espagnole d'athlétisme, dans l'attente des résultats de l'enquête.