Toujours dans l'attente d'une décision de la Fédération internationale (IAAF), l'athlète sud-africaine Caster Semenya, au coeur d'une polémique sur son genre sexuel, pourrait reprendre la compétition en Afrique du Sud en février, a déclaré jeudi à l'AFP son entraîneur Michael Seme.

La championne du monde du 800 m «va participer à trois courses des séries Yellow Pages», a déclaré M. Seme, joint par téléphone. Le premier meeting de ce circuit national, qui comprend six dates sur l'année, est programmé le 19 février à Port-Elisabeth (sud).

Mais l'avenir de Caster Semenya est toujours en suspens puisque des discussions sont en cours entre l'IAAF et l'Afrique du Sud. A ce jour, l'athlète n'est pas à suspendue et peut participer aux épreuves qu'elle souhaite.

«Pour l'instant, les avocats (de Semenya) et l'IAAF continuent de négocier. Nous sommes confiants sur une issue prochaine», a déclaré Nick Davies, le porte-parole de l'IAAF.

Malgré la controverse après son sacre à Berlin, Caster Semenya «n'a jamais pensé arrêter l'athlétisme. Elle a toujours voulu continuer à courir», a ajouté son entraîneur.

L'IAAF avait décidé le 19 août, juste avant la finale du 800 m des Mondiaux dominée de bout en bout par la Sud-Africaine, de nommer un groupe d'experts pour enquêter sur le genre sexuel de l'athlète, dont la morphologie semble très masculine.

Cette décision et les suspicions qui en avaient découlé avaient scandalisé l'Afrique du Sud et pris une tournure politique, avec même des relents raciaux dans le contexte particulier du pays.

Le 19 novembre, l'IAAF avait trouvé un premier accord avec l'Afrique du Sud: Semenya conserve son titre et son prix, et tout examen scientifique mené légalement dans le cadre des régulations de l'IAAF est traité comme sujet confidentiel entre patient et médecin. Aucun résultat ne sera donc communiqué.