Le titre d'athlète masculin de l'année ne devrait pas échapper, dimanche à Monaco, au Jamaïcain Usain Bolt, fort de trois médailles d'or (100/200/relais 4X100 m) conquises aux Jeux de Pékin avec autant de records du monde.

Le Caribéen, installé sur son trône de héros des JO, apparaît comme hors catégorie, géant parmi les géants.

Même si la désignation du meilleur parmi les trois finalistes (sur les dix prélablement nominés) concerne un nombre très restreint de personnalités, parmi lesquelles le Prince Albert II de Monaco, on les imagine mal porter leur choix sur le Cubain Dayron Robles ou l'Ethiopien Kenenisa Bekele, pourtant irréprochables.

Double médaille d'or (5000/10.000 m) en Chine, à nouveau roi du cross-country, Bekele a déjà été couronné en 2004 et 2005. Robles, champion olympique du 110 m haies après avoir battu le record du monde au printemps, a également accompli une superbe année.

Le grand Usain (1,96 m) a réalisé son tryptique avec la manière, époustouflante, au service d'une vitesse sidérante (44 km/h en pointe). Ce qui ne gâche rien, Bolt est une bénédiction pour l'athlétisme et ses dirigeants après des années de plomb pour le sprint planétaire, qui ont vu tomber régulièrement les idoles célébrées la veille (les Américains Justin Gatlin et Marion Jones notamment).

Chez les dames, le résultat est plus incertain. Qui récompenser entre la perchiste russe Yelena Isinbayeva, habituée des trophées (elle fut athlète de l'année en 2004 et 2005), la reine éthiopienne du demi-fond Tirunesh Dibaba, souveraine sur 5000 comme sur 10.000 m à Pékin, et la prodige kényane du 800 m Pamela Jelimo ?

Jelimo était inconnue il y a encore un an. Sa désignation constituerait une belle conclusion en forme de conte.