Le conseil municipal de Calgary a enfoncé le dernier clou dans le cercueil d'une candidature de la ville aux Jeux olympiques et paralympiques d'hiver de 2026.

Le Conseil a voté unanimement l'abandon d'une éventuelle candidature dans la foulée du référendum tenu la semaine dernière et dans lequel 56% des Calgariens qui se sont rendus aux urnes ont voté «non» au projet.

Calgary a accueilli les Jeux olympiques d'hiver de 1988.

Les sites de ces jeux, qui sont toujours utilisés trois décennies plus tard, constituaient la fondation d'une autre candidature potentielle.

Toutefois, l'entente de partage des coûts entre les gouvernements fédéral, provincial et municipal n'a été finalisée que le 31 octobre, soit moins de deux semaines avant le référendum.

La société de candidature Calgary 2026 a estimé le coût total de l'organisation des jeux à 5,1 milliards. Elle a demandé une contribution de 2,875 milliards partagée entre les gouvernements municipal, provincial et fédéral.

Le gouvernement de l'Alberta a promis 700 millions et le gouvernement canadien, 1,45 milliard. La ville a été pour sa part invitée à verser 390 millions.

«Je suis déçu du résultat du référendum et je pense que nous aurons beaucoup de travail à faire pour aller de l'avant, car au final, nous avons, en tant que communauté, dit non à une importante source de financement, a mentionné le maire de Calgary, Naheed Nenshi.

«Maintenant, notre travail consiste, comme toujours, à continuer d'essayer et de trouver du financement.

«Certes, il y a des gens qui sont contents du résultat du référendum, d'autres qui sont déçus du résultat, mais au final, c'était une occasion de penser à nous et à notre avenir, et je pense que c'était une très bonne chose.»

Par exemple, comment payer un nouveau complexe sportif intérieur, que la ville considère depuis longtemps comme un besoin en loisirs, et de rénover les installations héritées de 1988 qui ont contribué à faire du Canada une puissance des sports d'hiver, a soutenu le maire.

Le plan préliminaire pour 2026 avait engagé 502 millions sur les sites de 1988 pour les mettre à niveau en vue des Jeux.

«Je pense que nous convenons que notre héritage en tant que ville de sports d'hiver est une partie très importante de notre identité et une partie très importante de ce que nous sommes», a poursuivi Nenshi.

Les quelque 2000 logements qui auraient constitué un héritage de 2026 ne seront pas un projet réalisable pour la ville à court terme, a-t-il ajouté.

«C'est ce qui me rend le plus triste», a conclu le maire.

Stockholm et une candidature italienne commune de Milan et de Cortina d'Ampezzo sont toujours en lice pour l'organisation des Jeux de 2026.