Le milieu du skateboard a parcouru bien du chemin depuis les premières poussées de Pierre-Luc Gagnon à Boucherville, à la fin des années 80. Que ce soit au niveau de la perception du public ou de sa médiatisation.

«Quand j'ai grandi, le skate n'était pas aussi bien accepté qu'il l'est maintenant. Il n'y en avait pas vraiment à la télévision et il était considéré comme un sport marginal, explique Gagnon. Maintenant, il est partout à la télévision, avec des réseaux spécialisés comme Fuel TV.

«Ma génération qui a grandi avec le skate, et ceux dans la quarantaine, comprennent beaucoup plus cette mentalité que nos parents, pour qui c'était nouveau.»

L'essor de la pratique et des compétitions a logiquement engendré une amélioration des techniques et le repoussement des limites.

«Lorsque j'étais dans la vingtaine, les rampes étaient à 10 pieds et demi ou 11 pieds alors que maintenant, elles sont rendues à 14 pieds et plus», analyse l'ancien professionnel et aujourd'hui organisateur d'événements, Éric Mercier.