Chaque lundi, les journalistes de l’équipe des Sports répondent à vos questions.

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Les Golden Knights trichent-ils ?

Au début des séries 2023, j’ai entendu une rumeur selon laquelle Vegas dépassait le plafond salarial avec le retour au jeu de Mark Stone. Se pourrait-il que pour la deuxième fois en trois ans, après le Lightning de 2021, des « tricheurs » remportent la Coupe Stanley ?

Pierre Gauthier

Réponse de Simon-Olivier Lorange

Précisons tout de suite une chose : personne ne « triche » ici. Avec le plafond salarial presque fixe depuis quatre saisons, les équipes doivent utiliser tous les outils possibles pour se donner un avantage concurrentiel. La liste des blessés à long terme est un de ces outils. En plaçant un joueur sur cette liste, une équipe peut obtenir de l’espace additionnel au-dessus du plafond salarial. À son retour au jeu, le plafond retrouve son seuil habituel... sauf en séries éliminatoires. Alors oui, des situations peuvent avoir l’air singulières, mais c’est totalement légal.

Les Nordiques… DU Québec ?

PHOTO ROBERT NADON, ARCHIVES LA PRESSE

Robbie Ftorek, Marc Tardif et Réal Cloutier, des Nordiques de Québec, en octobre 1979

Je ne sais pas si je fais erreur, mais il me semble que les Nordiques ont déjà été surnommés les Nordiques DU Québec à une certaine époque dans l’AMH. Une recherche sur Google n’a pas porté ses fruits. Ai-je rêvé cela, ou ont-ils eu ce nom dans le passé ?

Luc Nolet

Réponse de Justin Vézina

Après des recherches dans les archives de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, j’ai trouvé quelques traces des Nordiques du Québec, mais c’est assez mince. Le journal Le Courrier de Saint-Hyacinthe a utilisé de façon sporadique le terme les Nordiques du Québec en 1976 et en 1977. « Après avoir évolué durant trois ans avec les Black Hawks de Dallas, Archambault a paraphé un contrat de deux saisons avec les Nordiques du Québec », pouvait-on lire le 18 août 1976 dans un texte sur Michel Archambault.

Se serrer la pince

PHOTO ED MULHOLLAND, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

Igor Shesterkin, gardien des Rangers de New York, serre la main d’Akira Schmid, gardien des Devils du New Jersey, le 1er mai dernier.

Pourquoi la Ligue nationale de hockey n’oblige-t-elle pas les joueurs à se serrer la main à la fin de chaque match ? Peut-être que s’ils prenaient le temps de se regarder droit dans les yeux et de se féliciter, il y aurait plus de respect entre les joueurs et moins de violence gratuite ? Mais bon, cela n’est que mon opinion. Seuls le hockey et le baseball entretiennent cette tradition archaïque. Merci.

Eric Groulx

Réponse de Justin Vézina

J’aimerais être aussi optimiste que vous, mais dans les dernières années, on semble se diriger dans le sens inverse. Un exemple parmi tant d’autres, dans la Ligue de hockey des Laurentides, au hockey mineur, la poignée de main est impérative, mais avant les rencontres. Les poignées de main après les rencontres sont en voie d’extinction, notamment en raison du brasse-camarade après les matchs. Dans la LNH, on peut croire que sur une saison de 82 matchs, ça décoifferait à quelques reprises.

La mise en échec légale

PHOTO PAUL BEATY, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Marcus Foligno, du Wild de Minnesota, se bat contre Andreas Englund, des Blackhawks de Chicago, en avril dernier.

Le joueur donne une mise en échec légale à l’adversaire. Un coéquipier du joueur frappé se précipite sur le premier pour entamer une bagarre. Les deux joueurs écopent de cinq minutes chacun. Comment se fait-il que dans cette ligue, après une mise en échec légale, il n’y ait pas de pénalité additionnelle à l’instigateur de cette bagarre ?

Raymond Deneault

Réponse de Mathias Brunet

Tellement d’accord avec vous ! Ça arrive trop souvent ! Le règlement 46.11 de la LNH est pourtant clair : le premier joueur à jeter ses gants, à parcourir une distance donnée pour rejoindre un adversaire afin d’entamer un combat, à donner le premier coup de poing, à menacer physiquement et, ou, verbalement doit recevoir, en plus d’une punition majeure pour s’être battu, une punition mineure de deux minutes pour avoir engagé le combat et dix minutes de mauvaise conduite. Pour une raison que j’ignore, cette règle n’est pas appliquée par les arbitres même si la situation est limpide. Une autre de ces lois non écrites du hockey que la direction des arbitres semble autoriser...

Où sont les gardiens du repêchage ?

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

Matt Murray, avec les Penguins de Pittsburgh en janvier 2017

Compte tenu de l’importance du travail des gardiens de but, particulièrement au cours des séries éliminatoires, comment se fait-il qu’ils fassent rarement partie des premiers choix lors du repêchage annuel des joueurs de la LNH ?

Marquis Nadeau


Réponse de Richard Labbé

Au hockey, comme dans la vie en général, tout est question de tendances. Or, il se trouve que plusieurs gardiens champions d’une Coupe Stanley ces dernières années sont des gardiens qui ne sont pas exactement des premiers de classe : Darcy Kuemper (choix de sixième tour), Jordan Binnington (choix de troisième tour), Braden Holtby (choix de quatrième tour), sans compter Matt Murray, qui a plus de bagues que Carey Price parce qu’il s’est retrouvé à la bonne place au bon moment. En fait, la finale de 2010, qui avait opposé Antti Niemi à Michael Leighton, a un peu marqué un tournant ; dorénavant, il allait être possible de gagner avec une planche de bois devant le filet (on exagère, mais à peine). Depuis cette finale mémorable, un seul gardien repêché au premier tour, Andrei Vasilevskiy, a mené son club à une Coupe dans un rôle de partant. Ceci explique pas mal cela.