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Le bon timing pour les points

On voit régulièrement la production des joueurs de la LNH exploser juste avant qu’ils négocient un contrat, puis chuter une fois qu’ils s’engagent pour plusieurs années. Je remarque qu’il n’y a pas beaucoup de contrats assortis de bonis de performance. Il me semble que ce serait un moyen d’assurer un rendement plus constant des joueurs. Pourquoi ne pas utiliser davantage cet outil contractuel ?

Chantal Aucoin

Réponse de Simon-Olivier Lorange

Sur le fond, vous avez raison, c’est un outil qui pourrait être intéressant. Il le serait surtout pour les équipes, qui se libéreraient ainsi d’une grande part du risque lié à un contrat. Si nous voyons peu de bonis liés à la performance, c’est parce qu’ils sont réservés à trois catégories de joueurs : ceux qui signent leur contrat d’entrée dans la LNH, ceux âgés de 35 ans et plus ainsi que les vétérans qui reviennent d’une très longue blessure. Si l’on voulait élargir leur utilisation, il faudrait l’inclure dans la prochaine convention collective liant les joueurs à la ligue. Il importe par ailleurs de mentionner que ces contrats peuvent représenter un risque pour les équipes aussi, puisque les bonis liés à la performance, si un club n’a pas l’espace salarial nécessaire à la fin de la saison pour les honorer, sont automatiquement reportés à l’année suivante, sans extension additionnelle possible. Les Bruins de Boston, par exemple, sont déjà assurés de devoir payer 4,5 millions en bonis reportés la saison prochaine. C’est loin d’être idéal.

Pas de cadeaux !

Dans les diverses ligues professionnelles évoluant avec un plafond salarial, existe-t-il un mécanisme d’enquête afin de s’assurer qu’un joueur ne bénéficie pas d’avantages afin de compenser un salaire moins élevé et donner plus de flexibilité à son organisation ? Par exemple un domicile, un véhicule…

Ludovic Dufour

Réponse de Simon-Olivier Lorange

Drôle de hasard, la populaire émission balado 32 Thoughts, de Sportsnet, a abordé ce sujet récemment. Le journaliste bien connu Elliotte Friedman a justement expliqué que les possibles avantages sociaux sont scrupuleusement scrutés afin que les équipes n’offrent pas à un joueur un contrat au rabais afin de lui offrir des bonis, financiers ou matériels, qui ne seraient pas comptabilisés sur la masse salariale. Friedman soulignait que des interrogations avaient même été soulevées lorsque, en début de carrière, Sidney Crosby a été hébergé pendant quatre ans chez Mario Lemieux. Bref, on ne sait jamais, mais il semble que cette pratique soit surveillée.

Les blessés sont-ils muets ?

Est-ce qu’il y a un règlement de la LNH qui interdit aux joueurs blessés de donner des entrevues ? Il me semble que ce serait intéressant de les entendre, surtout si la période de réadaptation est longue.

Michel Fecteau

Réponse de Simon-Olivier Lorange

Non, aucun règlement n’existe en ce sens. Chaque équipe a une politique spécifique à ce sujet, et cette pratique devient de plus en plus généralisée dans la LNH. Nous, les journalistes, détestons ça.

Un bon vieux dugout

PHOTO ALLAN HENRY, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

L’abri des Giants de San Francisco durant un match contre les Cubs de Chicago

Pourquoi le banc des joueurs au baseball est-il toujours plus bas que le niveau du terrain ? Est-ce dû à une règle, ou à une longue tradition conservée à la riche histoire du baseball ?

Serge Trudeau

Réponse d’Alexandre Pratt

C’est tout simplement pour éviter d’obstruer la vue des spectateurs qui paient le gros prix pour être près du terrain. Si, au baseball majeur, les abris sont creusés dans le sol, dans les rangs amateurs, on en retrouve aussi au niveau du terrain.

Les grosses blessures

Il me semble qu’il y a beaucoup de blessures, et des blessures sérieuses, qui nécessitent de longues semaines de récupération, dans la LNH cette saison. Y en a-t-il davantage que par les années passées ? Avez-vous des statistiques annuelles à ce sujet ?

Maryse Messely

Réponse de Guillaume Lefrançois

La statistique est difficile à vérifier, car la compilation des blessures se fait principalement par équipe, rarement à l’échelle de la LNH. La meilleure source est celle du site NHL Injury Viz, mais la présentation demande de la concentration (voir le lien ci-dessous). À première vue, il semble donc que la présente saison, bien qu’au-dessus de la moyenne des 20 dernières années, ne soit pas particulièrement anormale. Même en excluant les absences dues à la COVID-19, on répertoriait plus de matchs ratés sur blessure la saison dernière. Les campagnes 2010-2011 et 2003-2004 présentaient aussi des chiffres supérieurs à ceux de cette saison. Les chiffres de la saison 2021-2022 ne sont guère surprenants, car le calendrier avait été bouleversé par la vague Omicron aux Fêtes, et la saison morte avait été plus courte qu’à l’habitude. Le nombre de blessés de cette année est plus dur à expliquer à première vue et constituerait un joli cas pour des étudiants en médecine sportive, par exemple !

Consultez le site de NHL Injury Viz (en anglais)