Les points au football
Au football, pourquoi six points pour un touché, trois points pour un botté de placement, un point pour « convertir » un touché et deux points pour un touché de sûreté ? D’où viennent ces chiffres ? Quelle en est l’origine ?
Yves Fortier
Réponse de Simon-Olivier Lorange
Nos recherches sur l’autoroute de l’information convergent toutes vers la même version de l’histoire. À la fin du XIXe siècle, un comptage des points ultracomplexe, largement inspiré du rugby, était en place. Walter Camp, considéré comme l’un des pères du football américain, a alors élaboré un nouveau système de points, dans lequel ce sont les bottés de placement qui étaient les plus valorisés. On sentait encore l’héritage du rugby et du soccer. Ce n’est qu’en 1897 qu’est apparu un système semblable à celui d’aujourd’hui dans lequel les touchés sont devenus l’action la plus payante – cinq points, à l’époque. Les six points, avec un point additionnel à la transformation, sont apparus en 1912. Les bottés de placement, au cours des années, sont passés de 5 à 4, puis à 3 points en 1909.
Se débarrasser du ballon
Quel est le règlement lorsqu’un quart se débarrasse du ballon soit en le lançant à l’extérieur du terrain ou encore à un endroit où il n’y a pas de receveur ? J’ai toujours cru que dans un cas comme dans l’autre ce geste devait être puni.
André Gosselin
Réponse de Richard Labbé
Il s’agit d’un geste qui est illégal, en effet. Selon le livre des règlements de la NFL, un quart-arrière n’a pas le droit de se débarrasser du ballon, par exemple en le lançant au sol ou à un joueur qui n’est pas admissible, comme un joueur de la ligne à l’attaque. Le quart peut lancer le ballon à l’extérieur du terrain seulement s’il est à l’extérieur de la pochette protectrice – la zone désignée entre le bloqueur à gauche et le bloqueur à droite –, et seulement si le ballon dépasse la ligne de mêlée. Il s’agit d’un règlement souvent controversé, par contre, les arbitres ayant parfois l’habitude de laisser beaucoup de latitude aux vedettes de la ligue. Tom Brady, par exemple, se voit bien rarement imposer ce type de pénalité.
Gauche ou droite ?
Pourquoi les résultats des parties de soccer, en Europe, sont-ils annoncés différemment de la plupart des sports nord-américains (hockey, baseball, basketball, football) ? En Europe, le club receveur est nommé en premier, et le visiteur, en deuxième. Pour les sports nord-américains, c’est le contraire, ce qui me semble plus logique : Stars de Dallas c. Canadien de Montréal. Vos lumières sur cette nomenclature – et la politique de La Presse – seraient appréciées.
Pierre Bergeron
Réponse d’Alexandre Pratt
Vous avez raison, les Nord-Américains et les Européens ne présentent pas les résultats de la même façon. L’explication la plus probable vient du baseball. Il y a une logique de mettre le club visiteur – qui frappe en premier – avant le club receveur, qui possède le dernier tour au bâton.
Cela dit, ce ne fut pas toujours le cas. En 1900, dans La Presse, on retrouve des sommaires inversés, où l’équipe locale est affichée en premier. On reconnaît alors le club receveur au « byline », à la ville d’où vient le texte ou le sommaire de l’agence.
Depuis au moins la Seconde Guerre mondiale, La Presse met le club visiteur en premier, et le local en deuxième. Comme dans les Stars visitent le Canadien. En Europe, on dirait plutôt que le Canadien reçoit les Stars.
Le classement de la FIFA
Comment fonctionne le classement de la FIFA ? Est-ce un peu comme au tennis, où certains tournois sont plus payants que d’autres ? Les matchs hors concours comptent-ils aussi ?
Serge
Réponse d’Alexandre Pratt
Oui, le classement tient compte de l’importance des parties. Les matchs de la Coupe du monde ont un indice de 50. À partir des quarts de finale, l’indice (I) est de 60. En revanche, une partie amicale disputée pendant la pause internationale n’a qu’un petit indice de 10.
Trois autres facteurs sont pris en compte : le résultat de la partie (R), son résultat anticipé (RA), ainsi que la somme des points déjà accumulés (Ppréc). En cas de victoire, le R est de 1. Si c’est une nulle, le R est de 0,5. Une défaite, c’est zéro. Enfin, on met toutes ces données dans la formule suivante : P = Ppréc + I x (R-RA).
Je vous le concède, c’est un peu compliqué.