Voici notre plus récente cuvée de réponses à vos questions, pour accompagner votre café du lundi matin. Envoyez-nous vos prochaines questions !

Des balles neuves

« J’aimerais savoir, au tennis, sur quelle surface les balles neuves ont le plus d’influence. On voit le joueur montrer à son adversaire qu’il utilise de nouvelles balles, mais est-ce que c’est plus significatif sur une surface ou une autre ? »

Michel Charron

Réponse de Nicholas Richard :

Les balles neuves n’ont pas plus d’effet sur une surface qu’une autre. Cependant, elles accentuent l’effet créé par chaque surface. Je m’explique. Les balles neuves sont plus dures, plus fermes et plus lisses que des balles usées. Si bien que sur du gazon ou du ciment, qui sont des surfaces rapides, les balles neuves voyageront plus rapidement et rebondiront avec plus de vigueur. Puis, sur la terre battue, qui est une surface lente, mais qui accentue chaque effet, la balle sera encore plus difficile à jouer pour l’adversaire. Par exemple, un effet de balle sortante sera accentué et plus prononcé avec des balles neuves.

Est contre Ouest

PHOTO SEAN KILPATRICK, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Jake Wieneke (à droite), des Alouettes de Montréal, court devant Antoine Pruneau (6), des Redblacks d’Ottawa.

« Ai-je la berlue ? Je regarde le classement du football canadien ce matin, le 30 juin 2022, et au total, la division Ouest a disputé 14 matchs et en a gagné 10 pour un pourcentage de 71 %. La division Est, elle, a joué 10 matchs en a gagné 2 pour un pourcentage de 20 %. De saison en saison, la division Ouest semble beaucoup plus forte. Lors des 10 dernières années, les équipes de l’Ouest ont remporté la Coupe Grey sept fois contre trois pour celles de l’Est. Avez-vous une théorie pour expliquer cet écart ? »

André Gosselin

Réponse de Miguel Bujold :

Non, vous n’avez pas la berlue, et les choses n’ont pas changé au cours des dernières semaines. En date du 21 juillet, la fiche globale des équipes de l’Ouest était de 19-8 alors que celle de l’Est était de 4-15. Qui plus est, dans les matchs interdivisions, l’Ouest avait une fiche combinée de 13-2 ! Effectivement, toutes les équipes sont soumises aux mêmes règles, mais la domination de l’Ouest se perpétue. L’une des explications possibles, c’est que les équipes de l’Ouest génèrent des revenus considérablement plus élevés que ceux de leurs cousines de l’Est, ce qui leur permet d’avoir de façon générale de meilleures installations.

Cette réalité est assurément un atout sur le marché des joueurs autonomes. Autre facteur, l’engouement pour la LCF est beaucoup plus grand dans l’Ouest, ce qui sert probablement d’effet motivateur sur les équipes, qui ont plus de pression sur elles en étant scrutées à la loupe quotidiennement. Une troisième explication est le fait que les cinq équipes de l’Ouest savent qu’elles doivent être solides afin de pouvoir rivaliser dans leur division. Il y a souvent quelques mauvaises équipes dans l’Est, ce qui facilite la tâche de celles qui sont meilleures. Le fait qu’il y ait une équipe de plus dans l’Ouest devrait normalement diminuer la marge de manœuvre, mais au bout du compte, il y a souvent quatre équipes de l’Ouest et deux de l’Est qui participent aux séries. Et ce sera probablement le cas encore une fois cette année.

LIV contre PGA

PHOTO PAUL ELLIS, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Dustin Johnson sur l’Old Course de St Andrews, en Écosse, le 17 juillet dernier

« En rejoignant le nouveau circuit de golf LIV, Dustin Johnson nous a offert l’incontournable explication de ceux qui décident d’abord et avant tout en fonction des dollars. Pourrait-on voir un tableau comparatif des bourses qui seront offertes dans la LIV par rapport à celles de la PGA ? »

Donald St-Pierre

Réponse de Nicholas Richard :

La différence entre les bourses remises par le circuit PGA Tour et la série LIV est quand même notable. Lors de la saison 2021, les joueurs de la PGA ont touché, en moyenne, entre 1 et 2 millions de dollars. En 2022, les bourses des tournois majeurs ont été augmentées. Ainsi, Scottie Scheffler a touché 2,7 millions en remportant le Tournoi des Maîtres, Justin Thomas a reçu 2,7 millions en gagnant le Championnat de la PGA, Matthew Fitzpatrick a gagné 3,15 millions en gagnant l’Omnium des États-Unis et Cameron Smith s’est fait offrir 2,5 millions en gagnant l’Omnium britannique. Ce sont les tournois majeurs qui offrent les bourses les plus généreuses.

En revanche, le circuit LIV Golf offre des contrats faramineux aux golfeurs qui adhèrent au circuit. Avant même d’avoir frappé une balle, ils ont tous une somme garantie. Ça peut aller de quelques dizaines de millions de dollars à 200 millions, en fonction du talent et de la notoriété des golfeurs. À cette somme s’en ajoutent d’autres. La bourse de chaque tournoi est évaluée à 25 millions. Quelque 20 millions sont redistribués aux joueurs en fonction de leur résultat. Le gagnant du tournoi empoche 4 millions et celui qui arrive dernier, en 48e place, reçoit 120 000 $. Ensuite, les 5 millions restants sont divisés entre les trois équipes qui ont accumulé le meilleur pointage : 3 millions à l’équipe gagnante, 1,5 million à la deuxième et 500 000 $ à celle qui termine sur la dernière marche du podium. Chaque prime est distribuée entre les joueurs.

Finalement, à la fin de la saison, lorsque les sept tournois auront été disputés, une prime de 18 millions de dollars sera offerte au joueur qui pointe au sommet du classement général, 8 millions à celui qui terminera deuxième et 4 millions à celui qui complétera le podium. Puis, l’équipe qui terminera première au classement cumulatif se divisera 16 millions de dollars, et ainsi de suite jusqu’à un million pour la 12e et dernière équipe.

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