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La mort et les taxes

Je trouve injuste que le plafond salarial de la LNH ne tienne pas compte du niveau de taxation local. Pourtant, les joueurs, eux, en tiennent compte et l’incluent dans leurs critères.

Jean Lavoie

Un Québécois jouant pour le Canadien ne pourrait-il pas faire plus d’argent qu’ailleurs seulement avec la pub ? Jonathan Drouin a fait des pubs pour Bell, qui est un actionnaire du Canadien. Ne serait-il pas un avantage pour attirer des vedettes québécoises à Montréal pour contourner le plafond salarial ?

Julien Champigny

Réponse de Guillaume Lefrançois 

Nous avons regroupé ces deux questions, car elles reviennent à des idées similaires : il y a de nombreux facteurs qui pèsent sur l’attractivité d’un marché auprès des joueurs. Les taux d’imposition en sont effectivement un. Il existe un calculateur d’impôts en ligne qui permet de comparer les différents taux.

Consultez le site du calculateur d’impôts (en anglais)

Un joueur gagnant 5 millions de dollars par saison, par exemple, sera imposé à 52,80 % à Montréal, mais aussi à 49,08 % à Los Angeles et à Anaheim. Cela dit, les joueurs sont payés en dollars américains, donc un membre d’une équipe canadienne se reprend sur le coût de la vie, en raison du taux de change avantageux. Ce n’est là qu’un facteur.

La question de M. Champigny est un autre facteur. Vous évoquez Jonathan Drouin, mais Brendan Gallagher et Jeff Petry ont également fait des publicités pour une chaîne de restauration qui partage le nom d’un célèbre moustachu qui a gagné la Coupe Stanley avec les Flames en 1989. Pouvez-vous-même imaginer Petry ou Gallagher en vedette dans une telle campagne publicitaire à New York ou à Vegas ? Nous non plus. C’est donc le défi de tout DG de faire valoir de tels arguments aux agents des joueurs qu’ils courtisent.

Histoire de revers

PHOTO MICHEL EULER, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Stéfanos Tsitsipás

Au tennis, la majorité des joueurs professionnels (masculins et féminins) exécutent leurs revers avec une prise à deux mains. Au-delà de la facilité qu’il procure à un jeune enfant qui s’initie au tennis, est-il démontré supérieur au revers à une main ?

Benoit Boulais

Réponse de Nicholas Richard 

Il y a plusieurs raisons qui peuvent expliquer pourquoi certains joueurs décident d’utiliser le revers à une main et d’autres, à deux mains. Il est toutefois vrai que le revers à deux mains est beaucoup plus répandu. Par exemple, 9 des 10 meilleurs joueurs au monde du côté masculin emploient le revers à deux mains. Seul Stéfanos Tsitsipás fait son revers à une main. La première raison qui pourrait expliquer le choix du joueur est d’une part l’aisance. Naturellement, des joueurs se sentent plus à l’aise à une main. Toutefois, le revers à une main est beaucoup plus difficile à maîtriser. C’est pourquoi des Roger Federer ou notre Canadien Denis Shapovalov ont beaucoup de mérite. La vélocité, le timing, le jeu de jambes et la position du cadre sont un ensemble de choses qui doivent toutes être à point, en même temps, au moment de l’impact. Néanmoins, le revers à une main offre différents avantages, comme la puissance, l’effet de surprise en cas d’amorti et d’effet rétro et le fait qu’on peut couvrir plus d’angles.

En contrepartie, la prise à deux mains est beaucoup plus simple à maîtriser et à enseigner. Cette méthode permet plus de stabilité, demande moins de force sur un seul bras et peut aussi être plus précise. Elle permet aussi au joueur d’offrir plus de constance, car moins d’éléments physiques et positionnels sont nécessaires pour réussir un revers à deux mains. Il est aussi plus simple de retourner un service avec un revers à pleine puissance à deux mains.

Hors-jeu

PHOTO JIM DEDMON, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

Brandt Bronico, du Charlotte FC, frappe le ballon devant Romell Quioto, du CF Montréal.

Bonjour. Malgré ma navigation sur l’internet, la notion de hors-jeu au soccer reste nébuleuse pour moi, d’autant plus que j’ai cru comprendre que l’arbitre a une certaine discrétion sur ce point. Bref, auriez-vous une explication du genre “pour les nuls” ?

Daniel D’André

Réponse de Nicholas Richard 

Il est vrai que, de prime à bord, la règle du hors-jeu peut sembler complexe, or elle est plus simple à comprendre qu’il n’y paraît. Le hors-jeu a été instauré pour éviter que les attaquants passent trop de temps près du gardien adverse à attendre le ballon. Le jeu serait sinon d’un ennui mortel et sans punch. Ainsi, pour éviter cette situation, un joueur ne peut pas se retrouver derrière le dernier défenseur adverse avant que le ballon ne quitte le pied de son coéquipier. C’est pour ça que le juge de ligne, sur le bord du terrain, bouge constamment. Il suit le défenseur le plus reculé de l’équipe pour pouvoir juger d’un éventuel hors-jeu, parce que ce défenseur devient aussi la ligne de hors-jeu. Comme les officiels n’ont pas d’œil bionique, il arrive qu’ils se trompent, vu la proximité entre les joueurs, mais leur moyenne au bâton est habituellement assez bonne.