Voici notre plus récente cuvée de réponses aux questions du public. On attend toujours vos suggestions de sujets à aborder.

Écrivez-nous

Pourquoi Neely ?

Comment se fait-il qu’un joueur comme Cam Neely ait été admis au Temple de la renommée et pas Claude Lemieux, qui a pourtant de meilleures statistiques individuelles ainsi que quatre Coupes Stanley, un trophée Conn-Smythe, une Coupe Canada, etc. (de plus que Cam Neely, en passant…) ?

Stéphane Houle

Réponse de Simon Drouin

Bonjour, monsieur Houle. De fait, Claude Lemieux a plus de points (786 vs 694) et pratiquement le même nombre de buts (379 vs 395) que Cam Neely. Ralenti par les blessures, l’ex-ailier des Bruins de Boston a cependant disputé près de 500 rencontres de moins. Il revendique trois saisons de 50 buts ou plus, un total qu’il a atteint à son 44e match en 1993-1994. Seul Wayne Gretzky a fait mieux à deux reprises. Neely a également marqué sa génération à titre d’ailier de puissance. Cela explique probablement son intronisation au Temple de la renommée en 2005, ce qui avait fait débat à l’époque compte tenu de sa production totale et de l’absence de Coupe Stanley dans son parcours. Il s’est rendu deux fois en finale contre les Oilers d’Edmonton de Gretzky et ensuite de Mark Messier. Évidemment, ce n’est aucunement comparable aux quatre Coupes Stanley et au trophée Conn-Smythe de Claude Lemieux, des exploits remarquables qui ne semblent pas avoir convaincu les décideurs du Temple. Peut-être la réputation pas toujours favorable de l’ancien ailier de Buckingham plombe-t-elle son dossier de candidature ?

Les balles neuves

PHOTO ALBERTO PEZZALI, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Une balle neuve, plus dure, a tendance à mieux réagir lors du service.

Bonjour, j’ai une question sur le tennis. On semble donner un grand avantage au serveur s’il sert avec des balles neuves. Y a-t-il réellement un avantage ? Quelle est la différence de pourcentage de gain entre de vieilles balles et des neuves ? Ils se font moins briser ? Plus d’as ? Mythe ?

Sylvain Martineau

Réponse de Nicholas Richard

Bonjour, monsieur Martineau. Utiliser des balles neuves a plusieurs avantages pour le serveur. D’une part, une balle neuve est bien entendu plus dure. Donc, lorsque le serveur met de la puissance ou de l’effet dans son service, une balle neuve a tendance à mieux réagir. Donc à rebondir plus haut, plus vite et à mieux encaisser les effets donnés par le serveur. À l’inverse d’une balle usagée, qu’on appelle « morte » dans le milieu, qui est moins efficace. D’autre part, le poil ou les cheveux d’une balle neuve ne sont pas encore levés. Sur une balle usagée, le poil peut ralentir la vitesse du service. C’est d’ailleurs pour ça que les joueurs regardent toujours deux ou trois balles avant chaque service, pour voir laquelle a le poil le moins levé.

Pour l’amour de Chiarot

Pourquoi on veut échanger Chiarot à tout prix ? On dirait qu’on ne veut pas garder nos bons joueurs.

Claire Frenette

Réponse de Katherine Harvey-Pinard

Bonjour, madame Frenette. Vous nous avez envoyé votre question avant la date limite des échanges, mais je crois qu’il est encore pertinent d’y répondre. Ben Chiarot a 30 ans et le Canadien, dont la reconstruction est amorcée, ne devrait vraisemblablement pas aspirer à une Coupe Stanley avant encore quelques années. La mission du directeur général Kent Hughes était, et demeure, assez claire : profiter du marché de vendeurs afin de construire pour l’avenir. Pour ce faire, il devait sacrifier d’actuels bons joueurs qui pouvaient lui rapporter gros. C’est ainsi que ça fonctionne. Rappelez-vous que Chiarot a d’abord signé un contrat comme joueur autonome avec Marc Bergevin. Il a rendu de fiers services au CH et il jouait récemment un excellent hockey, donc sa valeur était à son sommet. C’était le bon moment pour l’échanger. Le Canadien a obtenu un bon retour, y compris un choix de premier tour.

Une main ou deux mains ?

PHOTO JEROME MIRON, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

Michael McLeod (20) tente de chasser Jacob Peterson (40) du devant du filet.

Savez-vous pourquoi l’infraction connue en anglais sous le nom de “cross checking” a été traduite en français par “double échec” ? Il me semble que c’est fort inapproprié pour décrire le geste. Je suggère “charge avec le bâton”.

Claude Laporte

Réponse de Katherine Harvey-Pinard

Bonjour, monsieur Laporte. Quand un joueur fait un « double échec », c’est qu’il frappe son adversaire avec son bâton tenu à deux mains, à l’horizontale. Les deux mains, ici, sont la clé qui justifie l’utilisation du mot « double », plutôt que simplement « charge avec le bâton ». Vous ne trouvez pas ?

Les hors-jeu au football

Pouvez-vous m’expliquer les @×#÷$ de hors-jeu que les joueurs de ligne tant offensive que défensive commettent… et qui semblent n’être vus que par les arbitres… et toujours faits dans les dernières secondes précédant la remise en jeu du ballon ?

Pierre Rheault

Réponse de Miguel Bujold

Bonjour, monsieur Rheault. Les joueurs de ligne offensive doivent garder leur position et ne pas bouger avant la remise du ballon. Dès qu’ils bougent, même si c’est un mouvement subtil, ils sont pénalisés pour cinq verges. Quant aux joueurs de ligne défensive, ils peuvent bouger avant la remise du ballon, mais ne peuvent dépasser la ligne de mêlée. S’ils le font, l’arbitre arrête souvent le jeu immédiatement pour leur imposer une pénalité de cinq verges. Mais à d’autres occasions, le jeu se poursuit et devient en quelque sorte un jeu « gratuit » pour l’attaque. Dans ces moments, les quarts-arrières optent généralement pour une longue passe, car dans le pire des cas, l’attaque pourra annuler le jeu et accepter la pénalité de cinq verges contre la défense. Par exemple, si le jeu se termine par une interception ou une passe incomplète. Si au contraire le long jeu est réussi, l’attaque déclinera plutôt la pénalité de la défense et conservera les verges gagnées. Le problème, c’est qu’il ne semble pas y avoir d’explication claire pour savoir pourquoi l’arbitre laisse l’action se poursuivre à certaines occasions et qu’il arrête le jeu dès que le joueur de ligne défensive traverse la ligne de mêlée à d’autres moments.

Les ruades du quart

Pourquoi la plupart des quarts-arrières font-ils comme des ruades lors des signaux pour prendre possession du ballon ?

Gilles Boulianne

PHOTO RON SCHWANE, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Le quart-arrière des Bengals de Cincinnati, Joe Burrow

Réponse de Nicholas Richard

Bonjour, monsieur Boulianne. Il y a trois raisons qui peuvent expliquer la ruade faite par la majorité des quarts-arrières avant que le ballon ne soit en jeu. D’abord, il y a l’habitude. C’est une façon de faire qui est monnaie courante dans la NFL et les quarts le font depuis longtemps. Si bien que souvent, les quarts le font pour essayer de provoquer un hors-jeu et ainsi tromper l’adversaire. Ensuite, ce mouvement fait partie d’une cadence, d’un tempo, d’un rythme et il sert d’élan aux quarts dans leur motion vers l’arrière qui commence avec un pas de recul. Enfin, c’est aussi un signal pour les joueurs éloignés du centre qui n’entendent pas le quart parler ou crier, quand le jeu commence.

Les Russes dans la LNH

Qu’attendent les équipes de la LNH pour mettre fin aux contrats des joueurs qui possèdent la nationalité russe ? Les services d’immigration canadien et américain pourraient alors renvoyer ces joueurs en Russie, comme les Américains l’ont fait avec des “diplomates” russes soupçonnés d’espionnage. Particulièrement Ovechkin qui est un supporteur de Poutine et qui, compte tenu de la situation qui prévaut, fait preuve d’hypocrisie en ne disant rien. Quel odieux personnage.

Luc Lachapelle

Réponse de Richard Labbé

Monsieur Lachapelle, cela n’est pas si simple, et il serait sans doute injuste de croire que tous les joueurs russes de la LNH sont de fervents admirateurs de Poutine ; Artemi Panarin, par exemple, a déjà ouvertement exprimé ses réserves envers le dictateur russe. Il y a aussi la question des contrats ; les joueurs qui sont sous contrat doivent être payés, et aucun club de la LNH ne pourrait se permettre de déchirer des contrats sans que l’Association des joueurs s’en mêle. Ce qui pourrait arriver serait plutôt de l’ordre de la collusion ; certaines équipes pourraient tout simplement choisir de ne plus embaucher de joueurs russes… En ce qui concerne Ovechkin, son silence depuis le début de ce conflit est tout à fait navrant.