Encore plusieurs questions et plusieurs réponses cette semaine. Toujours un plaisir de vous lire et d’échanger avec vous. On attend vos prochaines interrogations !

Écrivez-nous

Des nouvelles de Jordan Harris ?

Est-ce qu’on pourrait avoir une idée du calendrier de Jordan Harris pour les prochaines semaines. Quand sa saison risque-t-elle de se terminer dans la NCAA ?

Francis Veilleux

Réponse de Guillaume Lefrançois

Le dernier match de saison de Northeastern était samedi. Le tournoi éliminatoire de la conférence Hockey East se mettra ensuite en branle mercredi. Les Huskies, premiers au classement, auront un laissez-passer en quarts de finale et commenceront leur tournoi le 12 mars. Ce tournoi consiste en des matchs à élimination directe, donc une défaite et c’est terminé. Si les Huskies remportent le tournoi, ils participeront ensuite au championnat national de la NCAA, dont la finale aura lieu le 9 avril. S’ils ne remportent pas le titre de Hockey East, cependant, il serait très étonnant qu’ils fassent partie des équipes « repêchées » pour participer au championnat national, nous dit-on.

Le coefficient du quart

Comment est calculé le coefficient d’efficacité des quarts-arrière de la NFL ?

Gaétan Lemieux

Réponse de Nicholas Richard

Le coefficient d’efficacité d’un quart-arrière est le résultat d’un calcul assez complexe qui comprend cinq étapes tout aussi complexes. Il implique le pourcentage de passes réussies, le nombre de verges aériennes, le nombre de passes de touché et le nombre d’interceptions. Le coefficient se trouve entre 0 et 158,3. Habituellement, on évalue le coefficient sur les données cumulatives en saison. Sauf que pour réduire cela à sa plus simple expression, pour qu’un quart ait un coefficient d’efficacité parfait lors d’un seul match, il devrait tenter au moins 10 passes, n’être victime d’aucune interception, réussir au moins 77,5 % de ses passes, avoir au minimum 11,875 % de ses passes transformées en touché et accumuler au moins 12,5 verges par passe tentée. Le dernier quart à avoir obtenu un ratio parfait lors d’un match est Tom Brady le 26 décembre 2020, contre les Lions de Detroit. La saison dernière, c’est Aaron Rodgers, parmi les quarts partants, qui a obtenu le meilleur coefficient d’efficacité avec un pointage de 111,9.

Prévenir les commotions

Pouvez-vous nous rappeler le fonctionnement du programme utilisé par la LNH pour prévenir les commotions cérébrales chez ses joueurs ?

Stéphanie Tremblay

Réponse de Katherine Harvey-Pinard 

En 2016, la LNH a mis en place un nouveau personnel centralisé d’observateurs, qui se chargent de surveiller tous les matchs depuis la salle de la sécurité des joueurs à New York. Ces « spotters », tous des entraîneurs sportifs certifiés, peuvent exiger que le personnel médical d’une équipe retire un joueur du jeu s’il présente des signes visibles de commotion après un coup direct ou indirect à la tête. Les clubs qui ignorent cette demande s’exposent à une amende. À noter que les officiels peuvent aussi ordonner le retrait d’un joueur s’ils constatent des signes de commotion chez celui-ci.

Un peu… d’hostilité ?

Pourquoi ne voit-on pas davantage d’offres hostiles pour les joueurs étoiles ? On sait que ce n’est pas dans la culture et que ça laisse une mauvaise impression à l’équipe visée. Toutefois, il me semble que d’avoir un joueur jeune et établi vaut mieux que des choix dont on ne connaît aucunement l’avenir… Par exemple, si le Lightning de Tampa Bay faisait une telle offre l’an prochain pour Pierre-Luc Dubois à 7 millions par année, ça lui coûterait un choix de 1er tour, un choix de 2e tour et un choix de 3e tour. Tous des choix de fin de ronde. Il me semble qu’un tien vaut mieux que deux tu l’auras. Non ?

Jean-Philippe Deschênes-Gilbert

Réponse de Simon-Olivier Lorange

Sur le principe, vous avez raison. Un joueur établi de qualité vaut certainement son pesant d’or, et l’exemple que vous donnez est pertinent. Je vous soumets toutefois quelques nuances. Le taux de succès sera forcément plus faible avec un joueur étoile… car son équipe d’origine y tient fermement ! Surtout si c’est elle qui l’a repêché et qui a supervisé son développement. La philosophie derrière une offre hostile, c’est qu’elle doit susciter un dilemme chez l’équipe qui risque de perdre son joueur. Elle se demandera : suis-je prête, comme organisation, à dépenser une telle somme pour ce joueur spécifique ? Seront donc pris en considération la valeur du joueur, selon son âge et son potentiel d’amélioration, et le pouvoir de dépenser de l’équipe. Dans le cas de Jesperi Kotkaniemi, l’été dernier, le Canadien a visiblement estimé que 6,1 millions représentaient une dépense démesurée, à la fois à l’égard du profil du Finlandais et de la complexe structure salariale du Canadien. Le dilemme était réel, et on l’a laissé aller. À l’inverse, lorsque le même Canadien a tenté d’attirer le joueur de centre Sebastian Aho, en 2019, on a sous-estimé la volonté des Hurricanes de la Caroline de le garder. La décision a été facile à prendre et l’offre a rapidement été égalée. Les deux seuls joueurs dont l’offre hostile n’a pas été égalée depuis 25 ans sont Kotkaniemi (2021) et Dustin Penner (2007). Deux bons hockeyeurs, mais pas de grandes vedettes. Alors à moins qu’une équipe n’allonge 12 millions à Pierre-Luc Dubois, il devrait rester à Winnipeg.

Réponse de Mathias Brunet 

Comme vous le dites si bien, ça n’est pas dans la culture et ça laisse une mauvaise impression. D’ailleurs, les Hurricanes n’ont pas manqué de se venger en soutirant au Canadien l’un de ses centres d’avenir après avoir vu le Canadien viser Sebastian Aho quelques années plus tôt. Le directeur général veut aussi protéger ses relations avec ses confrères et évite généralement de le faire. Sans oublier que dans la grande majorité des cas, les équipes s’arrangent pour conserver leurs jeunes vedettes et égalisent l’offre pour maintenir leurs droits sur eux.