Les judokas canadiens en compétition cette semaine aux Championnats du monde de Budapest pourraient avoir de bonnes nouvelles avant leur retour à Montréal.

À nous le podium (ANP) travaille depuis six mois sur l’implantation d’une quarantaine modifiée pour une bulle d’entraînement au profit des athlètes olympiques et paralympiques qui rentrent de voyage. Quatre villes sont ciblées : Montréal, Toronto, Calgary et Victoria.

L’agence espère obtenir une réponse favorable de l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) d’ici la fin de la semaine.

« Les documents de notre proposition finale ont été soumis il y a environ trois semaines après qu’ils ont étudié notre plan initial, a précisé la directrice générale d’ANP, Anne Merklinger, en fin d’après-midi lundi. Ils nous ont demandé des informations additionnelles. On les leur a fournies entre le 18 et le 23 mai. Il y a environ une heure, j’ai reçu d’autres demandes d’informations. On est en train de les réunir pour leur fournir demain [ce mardi]. On espère avoir une approbation très bientôt. »

À leur retour au pays, les athlètes devraient s’isoler dans un hôtel de l’aéroport désigné par l’ASPC jusqu’à l’obtention d’un test de dépistage négatif à la COVID-19, comme le font tous les voyageurs à l’heure actuelle. Ils se dirigeraient ensuite dans un autre lieu d’hébergement, en l’occurrence pour Montréal un hôtel à proximité de l’Institut national du sport (INS) du Québec.

Ils se soumettraient ensuite à d’autres tests de dépistage avant de pouvoir reprendre l’entraînement dans une bulle stricte au cinquième jour de leur retour. Ils ne pourraient s’entraîner qu’avec les coéquipiers, les entraîneurs et les membres de l’équipe de soutien les ayant accompagnés à l’étranger.

Ils mangeraient seuls, n’auraient aucun contact avec d’autres personnes à l’extérieur de leur bulle et seraient transportés de façon isolée entre l’hôtel et l’INS Québec.

Ils seraient dans une bulle comme on l’a vu au Canada au hockey et au curling. Ce sont deux bons exemples. Ce seraient de très, très petites bulles pour les sports et le staff qui retourneraient de compétitions ou de stages d’entraînement internationaux.

Anne Merklinger, directrice générale d’À nous le podium

Pour le judo, dont les athlètes doivent revenir de Hongrie le 9 ou le 10 juin, cela signifierait qu’ils pourraient reprendre l’entraînement au dojo de l’INS Québec le 14 juin. « C’est très différent du 23 juin, a noté la directrice générale. Une semaine supplémentaire d’entraînement, c’est énorme. »

L’ANP a reçu des lettres de soutien de la Santé publique des quatre provinces et des quatre villes ciblées. Les athlètes qui souhaiteront se prévaloir de cette quarantaine modifiée n’auront d’autre choix que de le faire à Montréal, Toronto, Calgary ou Victoria, si les propositions distinctes pour chacune de ces villes sont acceptées.

« On est près de la ligne d’arrivée et on n’arrêtera pas de travailler jusqu’à ce qu’on obtienne l’approbation, a assuré Mme Merklinger. On est à quoi, 60 jours des Jeux ? Chaque occasion qu’ils ont de s’entraîner quand ils reviennent de l’étranger va les aider plutôt que d’être confinés à la maison et ne pas être en mesure de s’entraîner. C’est vraiment ce qu’on essaie de faire. Si on peut aider ne serait-ce qu’un sport, cela aura valu la peine. »