(Monaco) La Russie a fait un pas de plus vers la levée de sa longue suspension en athlétisme. La fédération internationale d’athlétisme a en effet approuvé un nouveau plan de réforme du dopage.

Le plan a été rédigé par une commission mise en place par la fédération russe d’athlétisme et la mandate de mettre en œuvre une série « d’actions immédiates » avec des échéances à divers moments cette année. Cela comprend le financement d’un plus grand nombre de tests de dépistage d’athlètes, une répression des régions russes confrontées à des problèmes de dopage particuliers, l’encouragement des lanceurs d’alerte et le fait de donner aux athlètes une plus grande voix dans la gestion du sport.

Le plan contient également une reconnaissance détaillée des actes répréhensibles passés, y compris de la part de la fédération, bien qu’il ne traite pas de l’implication de l’État russe dans le dopage ou les dissimulations.

« Un historique de violations des règles antidopage étendues et parfois flagrantes impliquant des athlètes, des entraîneurs et des officiels est reconnu, indique le plan. Les causes profondes d’une vaste culture de dopage et de dissimulation impliquant des athlètes, des entraîneurs et des officiels découlent de l’héritage d’une culture de dopage post-soviétique visant à gagner par tous les moyens, y compris le dopage. »

La fédération internationale n’a pas fixé de date pour la réadmission complète de la fédération russe d’athlétisme, connue sous le nom de RusAF et suspendue depuis 2015. Un groupe de travail de la fédération suivra les progrès des réformes, tout comme des experts étrangers.

« Ce n’est pas la fin mais le début d’un long voyage, avec une quantité incroyable de travail pour la RusAF pour rétablir la confiance », a mentionné le président Sebastian Coe.

Cette approbation n’est pas venue à temps pour que la Russie envoie des athlètes aux championnats d’Europe en salle cette semaine en Pologne. La fédération internationale a déclaré que son conseil discuterait les 17 et 18 mars de l’opportunité de recommencer à émettre des exemptions afin que les athlètes individuels puissent concourir lors d’évènements internationaux en tant qu’« athlètes neutres autorisés ».