Du basketball sans dribles, sans courses avec le ballon, sans contacts, sans panneau derrière le filet. Évidemment, c’est un peu plus compliqué que ça, mais de l’aveu même d’Alexia Sergeant, qui le pratique depuis six ans, le netball est « vraiment simple à jouer ». Et, contrairement au baseball finlandais il y a deux semaines, facile à expliquer aussi…

Le netball est né en Angleterre, à quelques années du XXsiècle. Il est pratiqué essentiellement dans les pays du Commonwealth – il est même disputé lors de ses Jeux –, et surtout par les jeunes filles et les femmes.

Alexia, Montréalaise de 17 ans, aime tout du netball. Ce qui l’y a amenée ?

« Ma mère vient des Caraïbes [Saint-Vincent-et-les-Grenadines] et elle jouait. Quand elle est arrivée au Canada, elle a continué et j’allais à ses tournois, raconte-t-elle. Puis, plus tard, ma belle-mère jouait aussi, donc ça a toujours fait partie de ma vie. Un jour, dans un parc, j’ai pratiqué avec son équipe et elle est devenue mon coach. Je joue avec elle depuis ce temps. »

On retrouve bien une ligue de quelques formations à Montréal et il existe une fédération, mais le netball est peu connu au Québec. « On essaie d’agrandir la communauté », indique la jeune joueuse.

> Consultez le site de la Fédération de netball amateur du Québec

Le sport est beaucoup plus connu en Colombie-Britannique et en Alberta, voire en Ontario.

Le Québec a d’ailleurs accueilli des représentants de ces provinces aux championnats nationaux de 2019. Ils devaient avoir lieu en Alberta l’an dernier, mais… Vous connaissez la suite.

La province organise également des tournois occasionnels qui attirent des équipes des États-Unis et de l’Ouest canadien au centre sportif de l’avenue Van Horne.

Les Néo-Zélandaises championnes en titre

Outre les caractéristiques soulevées en amorce de ce texte, il importe de souligner que les joueuses ne peuvent se déplacer partout sur le terrain. Elles sont contraintes à un espace délimité qui est déterminé selon leur position ou rôle, comme le démontre ce graphique tiré du site web de la FNAQ.

IMAGE TIRÉE DU SITE WEB DE LA FÉDÉRATION DE NETBALL AMATEUR DU QUÉBEC

Graphique du terrain

Autre règle importante, les joueuses disposent de trois secondes pour faire leur passe ou leur tir. Ce dernier ne peut être exécuté que de l’intérieur du demi-cercle autour du panier adverse (voir les règles en bref pour plus de détails).

Au classement mondial, l’Australie devance présentement la Nouvelle-Zélande, l’Angleterre, la Jamaïque et l’Afrique du Sud.

En finale des championnats du monde de 2019 – ils se tiennent tous les quatre ans –, la patrie de Jacinda Ardern avait toutefois battu sa grande rivale australienne… 52-51 ! Et ce, après avoir vaincu les Anglaises 47-45 en demi-finale.

Le netball est très populaire dans tous ces pays, où il fait souvent partie des programmes scolaires d’éducation physique. Il l’est également dans les Petites Antilles.

La Fédération internationale de netball compte plus de 70 nations membres.

Les ligues majeures principales se trouvent en Angleterre et en Australie/Nouvelle-Zélande.

Merci à Stéphane Rioux pour la suggestion

> Consultez le site de Netball Canada (en anglais)

Les règles du netball en bref

– Sept joueuses par équipe.
– Le panier est à la même hauteur qu’au basketball, soit 10 pieds (3,05 m).
– On ne peut faire plus d’un pas avec la balle en main.
– Seules l’attaquante et la tireuse ont le droit de tenter des paniers.
– En défense, on peut bloquer le tir, mais on doit se trouver à trois pieds de celle qui a la balle. « Si tu n’es pas à trois pieds, tu te mets à côté de la personne qui a la balle et elle peut faire son tir sans que tu la déranges », explique Alexia Sergeant.
– Au début de la partie et après chaque but, le ballon est mis en jeu au moyen d’une passe à partir du centre.
– Quatre périodes de 15 minutes.