Katerine Savard n’est pas prête à accrocher son bonnet. La nageuse a vécu au cours des derniers mois « son année favorite depuis vraiment longtemps ».

En août dernier, à son retour des Jeux olympiques de Tokyo, la nageuse de Pont-Rouge disait vouloir y aller une étape à la fois pour la suite de sa carrière, ne pas regarder loin devant.

« On dirait que j’ai plus envie d’y aller en me disant : “Si j’ai du plaisir à le faire, on verra, si je ne suis plus capable de le faire, on verra” », avait-elle souligné en entrevue avec La Presse.

Quatre mois plus tard, l’athlète éprouve toujours beaucoup de plaisir dans les bassins. C’est ce qu’elle a affirmé en conférence de presse, mardi matin, en vue des Championnats du monde en petit bassin, qui débutent jeudi à Abou Dabi, aux Émirats arabes unis.

Pour la première fois, Savard a pris part cette année à la Ligue internationale de natation (ISL), créée en 2019. Recrutée par l’équipe des Cali Condors, située à San Francisco, elle a participé à des compétitions en Italie et aux Pays-Bas, de septembre à novembre.

Savard a bien fait à plusieurs reprises au 200 m papillon et au 200 m libre, ainsi qu’au relais, notamment. Ses classements permettaient d’amasser des points pour son équipe, qui comptait entre autres l’Américain Caeleb Dressel, septuple médaillé olympique. Les Condors ont terminé la saison au deuxième rang sur les huit équipes.

« C’était vraiment incroyable, a soutenu la Québécoise. Je pense que j’ai beaucoup appris à propos de moi-même là-bas. Même si j’ai déjà vécu beaucoup de choses, je pense que j’ai quand même grandi de cette expérience. Je suis vraiment fière de mes performances. J’ai fait mes meilleurs temps en 10 ans. »

Je pense qu’il y a encore quelque chose en moi.

Katerine Savard

« Je suis vraiment heureuse d’avoir pu expérimenter ça, de m’entraîner avec les meilleurs au monde. J’ai gagné en confiance en voyant que je pouvais m’entraîner avec eux, faire les mêmes temps qu’eux à l’entraînement. J’espère que ça me sera utile dans les prochains mois. »

La médaillée olympique des Jeux de Rio, en 2016, a confié avoir « pris de la maturité » et avoir « appris à nager différemment » grâce à cette expérience.

Pas de plans

Cette semaine, aux Championnats du monde en petit bassin, elle sera du 100 m et du 200 m papillon. L’athlète de 28 ans croit également que l’équipe canadienne a de bonnes chances de monter sur le podium au relais.

Dans les prochains mois, Savard se concentrera sur les prochains Championnats du monde, qui auront lieu en mai, ainsi que sur les Jeux du Commonwealth, qui se tiendront à l’été.

« Je ne me projette pas dans l’avenir et je n’ai pas vraiment envie de me faire de plans non plus parce qu’après ça, j’ai l’impression que je me mets de la pression sur moi-même et que je dois répondre aux attentes des autres.

« Je préfère ne même pas penser à dans deux ans et demi et plus y aller avec ce que j’aime en ce moment. »