Une autre semaine, une autre cuvée de vos questions et de nos réponses. En voici quelques-unes.

Écrivez-nous pour poursuivre ce fascinant dialogue 

Qui paie quoi ?

Lors d’un échange, qui paie quoi ? Par exemple : le Canadien échange un joueur contre un autre à Los Angeles. Chaque joueur doit vendre sa maison, doit déménager sa famille, etc. Qui paie le billet d’avion pour accueillir le joueur ? L’équipe qui reçoit le joueur échangé ou le joueur lui-même doit tout payer ? Pour un joueur qui change six fois d’équipe dans sa carrière, ça peut être énorme comme frais.

Denis Duval

Réponse de Katherine Harvey-Pinard

J’ai posé votre question aux gestionnaires des communications du Canadien. On m’a expliqué que quand un échange survient, l’équipe est responsable d’assurer la logistique et la transition pour son ou ses nouveaux joueurs. À la seconde où l’échange est annoncé, l’équipe n’est plus impliquée dans les dossiers du joueur qu’elle vient d’échanger. Par exemple, si le Canadien échange un joueur aux Kings de Los Angeles et qu’il reçoit deux joueurs en retour, alors il se chargera de la logistique pour les deux joueurs qu’il reçoit. Par « logistique et transition », on entend le transport (billets d’avion, par exemple), l’aide pour trouver un logement, une maison ou une école au besoin, l’assistance pour le déménagement, etc.

Une question d’uniformes

Au baseball, les instructeurs portent l’uniforme de leur équipe. Pourquoi ?

Clermont Ouellet

Réponse d’Alexandre Pratt

La tradition remonte au XIXsiècle. À l’époque, les gérants étaient aussi des joueurs. Comme Pete Rose, dans les années 1980. Alors ils portaient l’uniforme, tout simplement. Il y a eu quelques exceptions, notamment Connie Mack, avec les Athletics de Philadelphie, qui était vêtu en chapeau melon et veston-cravate. Mais la presque totalité des autres entraîneurs dans l’histoire a porté l’uniforme.

Le joueur de plus au Canada

Au football canadien, il y a un joueur de plus sur le terrain. Je sais qu’il existe plusieurs formations, mais en général, en défense et en attaque, on ajoute un joueur de quelle position ?

Serge Leblanc

Réponse de Miguel Bujold

En général, le joueur de plus en attaque au football canadien est un receveur. Normalement, il y a le quart-arrière, le porteur de ballon et cinq joueurs de ligne offensive au football canadien comme au football américain. Au football américain, il y aura également un ailier rapproché et trois ailiers espacés pour un total de onze joueurs. Au football canadien, il y aura cinq receveurs ou encore quatre receveurs et un centre-arrière, qui est en quelque sorte un joueur hybride (centre-arrière et ailier rapproché). En défense, le joueur additionnel est un membre de la tertiaire. Les défenses au football américain utilisent cinq demis défensifs de plus en plus souvent, mais la formation de base est composée de trois ou quatre joueurs de ligne défensive ; trois ou quatre secondeurs ; deux demis de sûreté et deux demis de coin. Au football canadien, il y a trois ou quatre joueurs de ligne défensive ; trois ou quatre secondeurs ; et cinq joueurs dans la tertiaire (deux demis de coin, deux demis défensifs et un maraudeur). Notez que le secondeur du côté large (par exemple, Patrick Levels chez les Alouettes) fait essentiellement partie de la tertiaire, lui aussi.

Le privilège du dégagement refusé

Pourquoi, au hockey, est-il possible de dégager son territoire en désavantage numérique alors qu’en temps normal, c’est refusé ? Comment se fait-il qu’en étant, par définition, en infraction, on obtienne un privilège ?

François Couture

Réponse de Simon-Olivier Lorange

Le dégagement refusé a été introduit dans la LNH en 1937 afin d’empêcher les équipes de se débarrasser abusivement de la rondelle, par exemple pour protéger une avance. Le règlement a évolué de différentes manières depuis, mais à notre connaissance, l’exception au désavantage numérique n’a jamais été amendée. L’Association mondiale, dans les années 1970, a décidé de refuser les dégagements en toutes circonstances, mais cette innovation n’a pas été conservée au moment de la fusion des deux circuits en 1979.

Le rôle du directeur

Quel est, dans la vraie vie, le rôle d’un directeur du personnel des joueurs comme Martin Lapointe avec le Canadien ? Que fait-il dans son quotidien ?

Jean-Philippe Deschênes-Gilbert

Réponse de Guillaume Lefrançois

Ce rôle varie d’une organisation à l’autre. Chez le Canadien, Martin Lapointe s’implique surtout dans le repêchage amateur, du moins depuis deux ans. Auparavant, il s’occupait aussi des joueurs autonomes en Europe. De passage à la balado officielle du Canadien L’histoire s’écrit, Lapointe a par exemple raconté qu’il s’était rendu en Finlande pour épier Otto Leskinen, à qui le Tricolore a ensuite offert un contrat.

Il est impossible de dire dans quelle mesure il s’implique avec les espoirs de l’organisation, mais Jordan Harris nous disait récemment qu’il avait rencontré Rob Ramage, Francis Bouillon et Scott Mellanby après ses matchs. Rien sur Lapointe. Les Penguins ont nommé Chris Pryor directeur du personnel des joueurs en février dernier, et sa description de tâches ressemblait à celle de Lapointe. Sur le site internet des Penguins, son nom figure d’ailleurs dans la section « Recrutement ». Idem pour Vaughn Karpan, chez les Golden Knights, surtout impliqué dans le recrutement professionnel.

En revanche, quand Marc Bergevin a eu le titre de directeur du personnel des joueurs à Chicago, sa tâche consistait surtout à superviser les espoirs de l’organisation, qu’ils soient dans les rangs juniors ou universitaires.

Le vrai poids des boxeurs

J’aimerais savoir pourquoi les catégories de poids en boxe ne correspondent pas au poids réel des boxeurs au quotidien. Ils font tout pour perdre du poids et atteindre la limite quelques jours avant le combat alors qu’une fois dans le ring, ils pèsent plusieurs kilos en plus. C’est un peu ridicule.

D. Deschamps

Réponse de Simon Drouin

Si les boxeurs devaient se présenter pour le combat avec le poids réel de leur catégorie, comme vous le souhaitez, il faudrait les peser quelques minutes avant qu’ils ne montent sur le ring. Par la force des choses, la majorité des combattants tentent de perdre du poids à l’approche de la pesée. Cette formule ne leur laisserait pas suffisamment de temps pour se réhydrater adéquatement avant l’affrontement. Le danger pour leur santé serait inévitable, en particulier pour le cerveau, qui doit être pleinement réhydraté afin de réduire les risques de commotion. La pesée la veille de la compétition est donc l’option la plus sûre. À noter que l’International Boxing Federation impose une deuxième pesée le matin du combat. Pour celle-ci, le boxeur ne peut dépasser de plus de 10 lb la limite de la catégorie de poids. S’il échoue à cette deuxième pesée, le titre de l’IBF ne peut être à l’enjeu.