(Francfort) La secrétaire générale du Comité olympique allemand (DOSB) a annoncé vendredi qu’elle quittera ses fonctions à la fin de l’année, alors que l’organisation a été critiquée pour avoir tenté de découvrir l’identité d’un lanceur d’alerte dénonçant ses façons de faire.

Une lettre a été publiée en mai dernier par un employé anonyme du DOSB, qui affirmait qu’un « climat de terreur » régnait au sein du personnel.

Le président Alfons Hörmann était particulièrement visé dans la lettre, puisque l’auteur l’accusait de faire du harcèlement psychologique envers ses employés et de ne pas respecter toutes les règles sanitaires liées à la pandémie de la COVID-19.

Confronté à un vote de confiance en juin, Hörmann a confirmé qu’il ne solliciterait pas de nouveau mandat en décembre, après huit ans à la tête du DOSB.

La secrétaire générale Veronika Rücker fera de même et quittera son poste le 31 décembre, en même temps que son président. L’annonce a été faite par la voie d’un communiqué co-signé par Rücker et Hörmann, publié vendredi.

Une ancienne membre du conseil d’administration du DOSB, Karin Fehres, a déclaré avoir reçu une lettre lui demandant d’avouer qu’elle était l’auteure de la lettre anonyme et l’informant que des procédures judiciaires pourraient être entamées à son endroit.

Dans une réponse d’abord publiée dans le magazine allemand FAZ, Fehres a soutenu qu’elle n’a pas écrit la lettre.

Rücker et Hörmann ont défendu leur tentative d’identifier l’auteur de la lettre, estimant cette information essentielle à une enquête interne sur le climat de travail au sein de l’organisation. Ils ont toutefois admis que cette mesure « pouvait paraître excessive avec du recul ».

Ils ont expliqué qu’ils avaient suivi un conseil juridique lorsqu’ils ont commandé une analyse linguistique pour tenter de découvrir l’auteur du document.