(Hopkinton) Avec le feuillage d’automne remplaçant les jonquilles printanières et plus de masques que de couvertures, le 125e marathon de Boston reporté par la pandémie a fait son retour, lundi. Après une éclipse de 30 mois, le peloton était moins nombreux et la distanciation physique était à l’ordre du jour mais l’issue, elle, s’est révélée familière.

Benson Kipruto et Diana Kipyogei ont complété un balayage kenyan — le huitième depuis 2000 — au plus ancien et plus prestigieux marathon au monde, repoussé de sa date printanière traditionnelle pour la première fois de son histoire en raison de la pandémie de coronavirus.

Même si les organisateurs ont soumis les coureurs aux protocoles sanitaires et demandé aux spectateurs de garder leurs distances, il y avait encore des foules importantes à certains endroits de Hopkinton à Boston après qu’une première bruine se soit dissipée et par une température d’une quinzaine de degrés Celsius.

Les quelque 18 000 participants — comparativement à plus de 30 000 habituellement — devaient être déclarés négatifs au coronavirus ou prouver qu’ils étaient vaccinés avant de récupérer leur dossard.

La course a également commencé plus tôt et avec un départ lancé pour éviter l’affluence habituelle dans l’aire de départ et sur le parcours.

Aucun de ces changements n’a posé problème pour les Kenyans.

« Il n’y a pas grand-chose de différent sur le parcours, a noté Kipruto. La température était un peu meilleure. Ici, le temps n’est pas prévisible. »

PHOTO PAUL RUTHERFORD, USA TODAY SPORTS

Benson Kipruto a franchi le fil d’arrivée avec une quarantaine de secondes d’avance alors qu’il avait pris la tête au 37e kilomètre.

Vainqueur à Prague et à Athènes, qui a terminé 10e à Boston en 2019, Kipruto s’est détaché du peloton de tête au 37e kilomètre et a franchi le fil d’arrivée en 2 h 9:51. Lemi Berhanu, qui a remporté la course en 2016, a terminé deuxième, à 46 secondes.

Kipyogei a remporté le titre féminin, une couronne dorée et le premier prix de 150 000 $ US, terminant en 2 h 24:45 pour ses débuts dans un marathon majeur. Edna Kipligat, la gagnante 2017, a terminé deuxième, à 23 secondes.

Marcel Hug a remporté la course masculine en fauteuil roulant malgré un mauvais virage dans le dernier kilomètre, complétant la course à seulement sept secondes de son record du parcours en 1 h 08:11. Manuela Schär, également de la Suisse, a remporté la course féminine en fauteuil roulant en 1 h 35:21.

PHOTO PAUL RUTHERFORD, USA TODAY SPORTS

Marcel Hug et Manuela Schar

Un vainqueur bouleversé

Hug, à sa huitième présence à Boston où il a mérité cinq victoires, s’est privé d’un boni de 50 000 $ pour le record lorsqu’il a raté l’avant-dernier virage, suivant le véhicule de tête au lieu de tourner de Commonwealth Avenue à Hereford Street.

« Pour le moment, je suis vraiment bouleversé, a confié Hug, qui a terminé deuxième du marathon de Chicago par une seconde, dimanche. J’espère que dans une heure, deux heures, je me sentirai plus heureux. »

Les organisateurs ont tenté de s’adapter de leur mieux à la pandémie de COVID-19 qui les a obligés à annuler la course l’année dernière pour la première fois depuis le début de l’évènement en 1897.

Le directeur de la course, Dave McGillivray, a confié être soulagé du retour de l’évènement.

« C’est un sentiment formidable d’être de retour, a-t-il dit. Tout le monde est excité. Nous attendons avec impatience une bonne journée. »

La course de l’année dernière a d’abord été reportée à septembre en raison de la pandémie, puis annulée pour la première fois de son histoire. Les coureurs inscrits ont été invités à parcourir eux-mêmes la distance en tant qu’évènement virtuel. La course de cette année a été déplacée du mois d’avril dans l’espoir que la pandémie s’atténue.