C’est toujours un sincère plaisir de lire vos questions et vos commentaires, et toujours un plaisir d’échanger avec vous. Voici des réponses à quelques-unes de vos questions.

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Un nom, deux majuscules

Pourquoi Julien BriseBois écrit-il son nom de famille avec deux B majuscules ? – Ghislain Henri

Réponse de Simon-Olivier Lorange : À tout hasard, nous avons fait suivre la question au principal intéressé. La réponse n’a pas tardé : « Parce que mon père l’épelle de cette façon ! » Nous avons tenté de pousser l’exercice plus loin en lançant la question à trois généalogistes de filiation agréés qui, sans traiter du cas précis de Julien BriseBois, ont émis leurs hypothèses. On nous a indiqué que René Dubois, dit Brisebois, avait été le premier du nom arrivé au Canada depuis la France. Il écrivait son patronyme avec un B minuscule – comme Patrice, l’ancien défenseur du Canadien de Montréal. La graphie peut ensuite avoir changé à la suite d’une coquetterie de l’un de ses descendants, ou tout simplement en raison de l’insouciance d’un curé ou d’un notaire sur un baptistaire ou un acte de mariage. Une autre théorie serait celle d’une influence des États-Unis, où des noms d’origine étrangère ont par le passé été contractés et « anglicisés » avec l’usage d’une deuxième majuscule. Nous espérons que ces hypothèses satisfont votre curiosité.

Le recrutement

Existe-t-il un point de comparaison qui permettrait de savoir ce que serait devenu le Canadien s’il avait tout simplement sélectionné le prochain choix de la centrale de recrutement de la LNH en fonction du prochain joueur disponible ? – JF Landry

Réponse d’Alexandre Pratt : Non. Tout simplement parce que la centrale de la LNH produit non pas une seule liste, mais quatre : les meilleurs patineurs nord-américains, les meilleurs patineurs internationaux, les meilleurs gardiens nord-américains et les meilleurs gardiens internationaux.

Des éliminatoires, malgré le plafond

Quelle équipe de la LNH a gagné le plus de rondes en séries éliminatoires depuis qu’il y a un plafond salarial ? – Sébastien Paquet

Réponse d’Alexandre Pratt : Le plafond salarial a été instauré après l’arrêt de travail de 2004-2005. Depuis, ce sont les Penguins de Pittsburgh qui ont remporté le plus de rondes (20).

Gazon vert, mais artificiel

On retrouve du gazon naturel partout en zone urbaine (toit d’édifices, à l’intérieur, etc.). Pourquoi pas à l’intérieur du Stade olympique ? – Daniel Boucher

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

Préparations avant un match de baseball des Blue Jays de Toronto au Stade olympique, en 2019

Réponse de Richard Labbé : Bonjour, Daniel. C’est une excellente question, et comme vous le chantez si bien dans La désise, ça prendrait quelque chose de « pas cher mais cheap, tsé ». Sauf que pourquoi ? Il n’y a plus personne qui joue au Stade olympique, ni aujourd’hui ni demain, et à quoi bon mettre de la tourbe si c’est pour personne ? Je vous le demande. On l’a bien déjà fait, en 2010 pour accueillir l’AC Milan qui jouait contre l’Impact de Montréal. La surface gazonnée était de 95 000 pieds carrés. Les morceaux de tourbe d’une épaisseur de 8 cm étaient posés sur une couche de sable de 10 cm. En tout, 65 camions de sable avaient été nécessaires. À l’époque où Montréal faisait partie des villes qui songeaient à accueillir le Mondial 2026, le PDG du Parc olympique, Michel Labrecque, avait rappelé que la possibilité existait, mais que c’était très complexe de garder la pelouse naturelle en place à long terme.

Le calibre de la MLS

La MLS pourrait-elle un jour devenir plus forte qu’un championnat européen, comme la Serie A ? Ou est-ce que le plafond salarial et la structure des contrats empêchent la progression du calibre de la MLS ? – Martin Levac

Réponse d’Alexandre Pratt : Est-ce que ça pourrait arriver ? Oui. Mais pas avec le plafond salarial. Les circuits en compétition contre la MLS n’ont pas cette contrainte. Leurs clubs peuvent donc embaucher une dizaine de joueurs d’élite, plutôt que la limite de trois joueurs désignés imposée par la MLS. Je ne sens aucune volonté de la part des équipes de la MLS de modifier cette structure, qui assure tout de même une certaine forme de parité au sein de la ligue.

Un temps d’arrêt avant de botter

Dans la NFL, il arrive fréquemment qu’un botté de placement en fin de match décide de l’issue de la rencontre. La plupart du temps dans cette situation, l’entraîneur de l’équipe en défense va demander un temps d’arrêt pour “refroidir” le botteur. A-t-on déjà mesuré si cette stratégie est efficace ? – Louis Rochette

PHOTO LYNNE SLADKY, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Botté de Jason Sanders, des Dolphins de Miami

Réponse de Miguel Bujold : Bonjour, M. Rochette. Je n’ai jamais vu de statistiques à ce sujet et pour être franc, elles ne vaudraient pas grand-chose. Comment savoir si le temps d’arrêt a vraiment été le facteur déterminant dans une tentative de botté réussie ou ratée ? Il y a trop de facteurs qui entrent en ligne de compte, dont le vent, la distance, la remise du ballon, la situation dans le match. etc. J’ai d’ailleurs l’impression que cette stratégie est utilisée de moins en moins souvent et je doute qu’elle ait vraiment eu un impact significatif. Je dirais même que c’est parfois un avantage pour le botteur, car il obtient souvent un botté de pratique puisque l’arbitre siffle pour le temps d’arrêt à la toute dernière seconde… Cela dit, ça peut être une bonne idée de donner à réfléchir au botteur pour une trentaine de secondes supplémentaires, surtout s’il possède peu d’expérience ou s’il a connu un match difficile.