Une autre édition du Club, une autre cargaison de questions de nos lecteurs. Voici quelques-unes de nos réponses. La roue tourne : envoyez-nous d’autres questions !

Envoyez-nous vos questions !

Il y a les fratries Hunter, Staal, Subban. Les duos père-fils Hull, Domi… Outre un bagage génétique avantageux et une connaissance de la game de l’intérieur, est-ce que ceux qui suivent les traces d’un frère ou d’un père sont repêchés plus tôt à cause de ce lien filial ? Par exemple, si Max Domi avait porté un autre patronyme, serait-il évalué de la même manière ?

Mathieu Larocque

Réponse de Simon-Olivier Lorange : Le cause à effet est difficilement démontrable si l’on se fie strictement aux rangs de repêchage. Vous donnez l’exemple de la famille Hull dans votre question : Brett n’a été repêché qu’au sixième tour par les Flames de Calgary en 1984. Red Savage, fils de Brian, a connu une superbe carrière junior, et pourtant, il a dû attendre au quatrième tour du dernier repêchage avant d’être sélectionné (par les Red Wings). Et Max Domi était un joueur junior élite avant d’être repêché au premier tour en 2013.

Sur le plan qualitatif, par contre, le patrimoine familial est un argument qu’invoquent ouvertement les recruteurs et les administrateurs d’équipe. Chez le Canadien, on a cessé de compter le nombre de fois où le nom de Keith Primeau a été cité dans les portraits de son fils Cayden. Et lors d’une entrevue avec La Presse, l’an passé, Mark Hunter, des Knights de London, a lancé dans la conversation le lien familial unissant Josh Anderson à Peter Mahovlich, son oncle… par alliance !

Comment expliquer qu’aucune équipe féminine professionnelle de hockey n’existe à Montréal ? Qui sont les acteurs-clés pour en faire une réalité ? Est-ce que vous pensez que ça va arriver un jour ?

Tove Strander

Réponse de Simon-Olivier Lorange : L’absence d’équipe se justifie principalement par l’absence de ligue. Le circuit dans lequel évoluaient les Canadiennes a fermé boutique en 2019 en raison d’ennuis financiers. Les revenus étaient simplement insuffisants pour couvrir les dépenses de la ligue, qui ne versait par ailleurs que quelques milliers de dollars à ses joueuses.

Autrement, l’une des six équipes de la Premier Hockey Federation, autrefois connue comme la Ligue nationale féminine (NWHL), est domiciliée à Toronto, et une expansion à Montréal est dans l’air. Mais il s’agit en réalité d’une ligue semi-professionnelle, dont les athlètes doivent avoir un autre emploi et dont le modèle d’affaires est décrié par les meilleures joueuses canadiennes et américaines.

Il y a de l’espoir : depuis deux ans, l’Association des joueuses professionnelles (PWHPA, en anglais) travaille à créer une nouvelle ligue, qui pourrait (notez ici le conditionnel) prendre vie en 2022-2023. Mais rien n’est encore confirmé. En réponse à votre question, tout porte à croire que ça arrivera un jour, mais dans ce dossier complexe, le maître-mot est malheureusement la patience.

À ma dernière visite à la Coupe Rogers l’été dernier, j’ai assisté à ma grande déception à des matchs avec jugement électronique des lignes de terrain. Des cris électroniques stridents et parfois même désynchronisés. Doit-on dire tristement adieu aux juges de ligne au tennis ?

Patrick Dupuis

IMAGE TIRÉE DU COMPTE TWITTER @FOS

Le sytème informatique Hawk-Eye est notamment utilisé au tennis.

Réponse de Frédérick Duchesneau : Aucun doute : vous devrez en faire votre deuil. Le tennis, comme tous les sports, évolue. Son équipement aussi. Par le fait même, les balles – les services, notamment – atteignent maintenant des vitesses qui les rendent de plus en plus difficiles à juger. Le service le plus rapide reconnu par l’ATP est l’œuvre de John Isner, en 2016, à la Coupe Davis : 253 km/h. Vous avez sûrement remarqué que les Internationaux des États-Unis se sont également déroulés sans juges de ligne, le mois dernier. Les tournois sur terre battue seront sans doute les plus réfractaires à ce changement, mais il faudra bien uniformiser un jour.

Vu de loin, j’ai l’impression que l’Impact (oui, je sais que l’équipe a changé de nom) fait peu ou pas de promotion pour se faire connaître et faire découvrir ses joueurs. Par exemple, qui est Nancy ? On dirait que cette équipe évolue sous un dôme. L’info est difficilement accessible.

Sébastien Provençal

Réponse de Jean-François Tremblay : Ce n’est pas un secret que j’ai souvent été critique du sixième sens d’autopromotion du CF Montréal. Le club pourrait certainement faire mieux, j’imagine que les médias pourraient faire mieux aussi. Mais l’enjeu du succès populaire et médiatique du CF Montréal est infiniment complexe, trop en tout cas pour se résumer en quelques lignes. En revanche, je tiens à souligner que le CF Montréal nous a offert en début de saison un accès sans restriction pour une grande entrevue avec Wilfried Nancy. Je me permets de vous la transmettre ici.

Lisez l’entrevue avec Wilfried Nancy

Quelle est la règle si un club de la LNH réclame un joueur au ballottage ? Est-ce que le Canadien peut l’envoyer à Laval ou il est obligé de le garder avec le grand club pour la saison ? Ou doit-on le remettre au ballottage avant de l’envoyer à Laval ?

Jean Legentil

J’aimerais qu’on m’explique ce qui arrive quand un joueur est soumis au ballottage. Toutes les équipes peuvent le réclamer, mais comment est établi l’ordre de réclamation ? Est-ce le classement de la saison précédente, le classement de la saison en cours, un tirage au sort ?

Claude Vadeboncœur

Réponse de Guillaume Lefrançois : La fin des camps d’entraînement est le moment parfait pour parler de ballottage. Tout d’abord, une équipe qui réclame un joueur au ballottage doit absolument l’y soumettre de nouveau si elle veut le renvoyer dans la Ligue américaine, l’idée étant que le ballottage « protège » un joueur à risque d’être rétrogradé. Anton Forsberg peut en témoigner ; le gardien était avec les Oilers d’Edmonton au camp en janvier 2021, et a été réclamé successivement par les Hurricanes de la Caroline, les Jets de Winnipeg et les Sénateurs d’Ottawa. Il n’a finalement jamais été cédé à la Ligue américaine.

Quant à l’ordre du ballottage, si un joueur est réclamé par plus d’une équipe, l’équipe la moins bien classée a effectivement priorité. Cet ordre est basé sur le classement de la saison précédente jusqu’au 1er novembre ; après cette date, c’est le classement de la saison en cours qui compte.