Encore plusieurs questions, qui touchent plusieurs sports, sont arrivées dans notre boîte de réception. Nos experts échangent avec vous, dans cette deuxième édition du Club. On attend vos prochaines questions et observations.

L’ami des jeunes ?

Quel joueur du Canadien a le tour avec les jeunes fans ? Les enfants malades de Sainte-Justine ? Monsieur et madame Tout-le-Monde ? Merci !

Guillaume Dallaire-Tremblay

Réponse de Guillaume Lefrançois

Aussi réservé soit-il en entrevue, Carey Price est particulièrement doué pour de tels évènements. C’est ce qu’on entend depuis des années. Et quand on a appelé Geneviève Paquette, directrice générale de la Fondation des Canadiens pour l’enfance, Price a été sa première réponse, sans même qu’on lui suggère son nom. « C’est le regard qu’il leur porte, son écoute et son attention, qui rend ses rencontres assez uniques. C’est intimidant pour un enfant de rencontrer Carey Price ! rappelle Mme Paquette. Mais il est très humble. Il renvoie l’attention. Pour lui, la personne importante dans la conversation, c’est l’autre. C’est un de mes meilleurs en 30 ans de carrière. » Jonathan Drouin est un autre nom qui revient souvent, « pour sa capacité à engager la conversation », estime Mme Paquette. Paul Byron, « un gars accessible pour monsieur et madame Tout-le-Monde ». Il est évidemment plus difficile de se prononcer sur les joueurs arrivés depuis la pandémie, puisque les activités avec le public sont suspendues. Parmi les joueurs partis récemment, Phillip Danault et Tomas Tatar étaient aussi fort appréciés.

Alexander Romanov

Je voudrais qu’on m’explique clairement pourquoi, l’an dernier, on a fait jouer Romanov plus de 50 parties en saison pour ensuite l’écarter pratiquement complètement des séries. Comment aurait-il fait pire que les deux de pique qu’on a obtenus pour des rondelles de tape juste avant la date limite des échanges ? Comment cette situation va aider Romanov à s’améliorer dans les prochaines années ? Comment va-t-il gagner en expérience en séries si on ne le fait pas jouer ?

Luc André Nadeau

Réponse de Guillaume Lefrançois

La constance d’un match à l’autre a de tout évidence été le facteur déterminant, Dominique Ducharme y a souvent fait référence. Romanov avait connu une fin de saison difficile, avec un différentiel de – 7 à ses 10 derniers matchs. Aurait-il été pire que Jon Merrill ou Erik Gustafsson ? Gustafsson a joué en avantage numérique, contrairement à Romanov. À 5 contre 5, Merrill et Gustafsson n’évoluaient jamais ensemble et étaient toujours jumelés à des partenaires différents. Romanov aurait-il pu s’adapter à autant de changements ? Dans les circonstances, on peut comprendre Ducharme d’avoir préféré des vétérans. On dit souvent que la LNH n’est pas une ligue de développement ; c’est encore plus vrai en séries ! Au bout du compte, Romanov a quand même joué 58 matchs dans sa saison, ce qui est plus que bien des joueurs de son âge, en année de pandémie.

Eric Staal

Le Canadien a obtenu Eric Staal par l’intermédiaire d’un échange lors de la dernière saison. Est-ce que ce joueur appartient encore au club de hockey de Montréal ? Si ce n’est pas le cas et qu’il est joueur autonome, pourquoi Marc Bergevin ne lui offre-t-il pas un contrat ? Il pourrait être un mentor pour bien des joueurs de centre du Canadien. Il peut encore rendre de bons services. À mon avis, il serait utile sur un quatrième trio. De plus, il est un bon coéquipier et possède un talent certain. Il possède une bonne tête de hockey et aurait assurément un bon ascendant sur ses jeunes collègues.

Jean Plamondon

Réponse de Mathias Brunet

Eric Staal est désormais joueur autonome sans compensation, donc libre d’offrir ses services à l’équipe de son choix. Il faut d’abord se demander ce qu’Eric Staal souhaite faire. Il a trouvé l’hiver dernier très difficile loin de sa famille. Les camps d’entraînement sont commencés et il n’a toujours pas signé de contrat. Soit il n’entend pas recommencer à jouer tout de suite, soit les équipes ne sont pas intéressées. Par contre, devant les performances en demi-teintes de Ryan Poehling et de Jake Evans depuis l’ouverture du camp, il faudra peut-être songer bientôt à du renfort au centre.

Jonathan Drouin

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Jonathan Drouin

Jonathan Drouin est un excellent joueur, mais il fait rarement l’utilisation du tir sur réception, l’arme favorite de tous les bons compteurs de buts. Croyez-vous que les entraîneurs du Canadien pourraient lui enseigner ce tir et le convaincre de l’utiliser ?

Jacques Desmeules

Réponse d’Alexandre Pratt

En fait, le bon vieux « slap shot » est en perte de popularité dans la Ligue nationale. Surtout chez les attaquants. La saison dernière, Nick Suzuki n’en a cadré aucun. Les trois meilleurs marqueurs du circuit, Auston Matthews, Connor McDavid et Alex DeBrincat, moins de 20 chacun. Tous les joueurs d’élite – même Alexander Ovechkin – emploient nettement plus souvent le tir du poignet. D’abord, parce que le jeu est plus rapide qu’avant. Il y a donc peu d’occasions de tirs frappés à forces égales. Aussi, avec l’équipement imposant des gardiens, la précision devient plus importante que la puissance du tir. C’est pourquoi les tirs du poignet ont la cote depuis quelques années. Au début de sa carrière, 15 % des tirs cadrés de Drouin étaient des tirs frappés. Les deux dernières saisons, c’était autour de 7 %.

Soccer canadien

La sélection masculine de soccer actuelle est-elle la plus relevée de l’histoire du Canada ?

Mathieu Lapierre

Réponse d’Alexandre Pratt

Dans les années 1980, les Canadiens étaient compétitifs. Ils battaient les Honduriens, les Guatémaltèques et les Haïtiens, et soutiraient des verdicts nuls aux Mexicains. Ils se sont même qualifiés pour la Coupe du monde de 1986 – où ils ont encaissé trois défaites consécutives. La sélection actuelle est-elle supérieure ? Sur papier, oui. C’est la première fois que le Canada peut compter (en même temps) sur deux joueurs aussi forts qu’Alphonso Davies et Jonathan David. L’équipe nationale est en très bonne position pour se qualifier pour la Coupe du monde de 2022. Si elle y parvient, le débat sera clos : la sélection actuelle sera la meilleure de l’histoire du pays.

Football américain

Ma question porte sur une séquence de jeu au football américain. Lors d’un botté d’envoi de l’équipe des Rouges vers la zone des Verts, une fois ce botté effectué et que le ballon sort au fond du terrain (ou pas), les 11 joueurs des Rouges se dirigent vers la zone adverse en cas d’un retour possible. Voici ma question, à laquelle aucun amateur de football américain que je connais n’a été en mesure de donner une réponse satisfaisante : pourquoi tous les joueurs des Rouges courent vers la zone des Verts et se rendent presque tous dans la zone de touché au fond du terrain, en courant, même si le ballon est sorti du terrain ? Pourquoi poursuivent-ils leur course dans cette zone ?

André Barrette

Réponse de Miguel Bujold

Bonjour, Monsieur Barrette. Les joueurs qui courent vers la zone des buts ne veulent pas trop ralentir subitement, tout simplement. C’est comme un sprinter ou lorsqu’on conduit sa voiture à une vitesse de 100 km/h, on ne freinera pas subitement à moins d’y être obligé. On le fait graduellement. Il faut également dire que les joueurs qui font partie des unités spéciales jouent peu, alors peut-être veulent-ils savourer le moment pleinement ? Mais ça n’a rien à voir avec un règlement ou une stratégie quelconque.

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