(Chamonix) Ils sont partis pour 20 à 46 heures d’effort extrême sous le sommet de l’Europe : la première vague des coureurs de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc, épreuve mythique et reine des courses à pied en montagne, a débuté vendredi à Chamonix.

L’élite mondiale de la discipline, acclamée par des centaines de personnes, a quitté le centre de la capitale de l’alpinisme devenue cœur battant du trail pour une course folle de 171 kilomètres et 10 000 mètres de dénivelé.

Les premiers sont attendus de retour à Chamonix samedi en début d'après-midi, après une vingtaine d’heures de course sans arrêt, à travers la nuit et en haute altitude, sous les pics immenses du massif du Mont-Blanc.

Avec une telle épreuve à multiples inconnues, où le corps humain est soumis à très rude épreuve, tous les scénarios de courses sont possibles, et rien n’est garanti pour les favoris de cet ultra-trail connu de tous les amateurs du genre à travers le monde.

Chez les hommes, l’Espagnol Kilian Jornet, triple vainqueur et première grande star de la discipline, a pris ses distances avec la compétition. Mais deux coureurs en pleine forme sont régulièrement cités parmi les vainqueurs potentiels : le Français François D’Haene, triple vainqueur (2012, 2014, 2017), et l’Américain Jim Walmsley, qui tutoie le sommet de la course chamoniarde depuis plusieurs années sans encore être parvenu à transformer l’essai.

Le Français Xavier Thévenard, également triple vainqueur mais diminué après avoir contracté la COVID-19 et la maladie de Lyme, prendra lui le départ sans pression.

Évènement endeuillé

Côté féminin, l’Américaine Courtney Dauwalter pourrait l’emporter à nouveau après son succès en 2019 -dernière édition en date après celle de 2020 annulée pour cause de COVID-19. On citera également la Britannique Beth Pascall et la Néerlandaise Ragna Debats parmi les favorites.

En raison de la COVID-19, seuls les meilleurs coureurs pros et amateurs ont pris le départ, deux autres vagues devant prendre le départ peu après. Cette année, l’épidémie a également empêché certains coureurs étrangers, dont une délégation chinoise, de se rendre en Haute-Savoie. Quatre-vingt-douze nationalités ont été représentées sur l’ensemble des épreuves de la semaine.

Au total, environ 2300 coureurs participent à l’épreuve reine de l’UTMB, dont une immense majorité d’amateurs qui tenteront simplement de terminer en moins de… 46h30.

L’évènement a été endeuillé par la mort, dans la nuit de mardi à mercredi, d’un traileur tchèque à la suite d’une chute lors de la TDS, une autre course extrême (146 km) organisée en marge de l’UTMB. Il s’agit du premier décès depuis la création de la course en 2003.  Un hommage lui a été rendu avant la course.