Des voisins se sont alignés le long des rues menant à la résidence d’Andre De Grasse à Jacksonville, en Floride, leur pelouse décorée de panneaux lui transmettant leurs félicitations.

Ils ont applaudi et salué de la main l’étoile du sprint canadien alors qu’il revenait de Tokyo avec trois médailles olympiques de plus à sa collection.

De Grasse dit avoir été touché par cet accueil surprise, organisé par sa partenaire, la sprinteuse américaine Nia Ali.

« Je ne sais pas comment elle a fait pour monter tout ça, a déclaré De Grasse. Les enfants avaient des ballons, des dessins et des cadeaux. C’était pas mal cool de rentrer à la maison de cette façon. »

Le sprinteur de 26 ans de Markham, en Ontario, est devenu l’athlète masculin le plus prolifique dans l’histoire de l’olympisme canadien lors des Jeux de Tokyo. Aux trois médailles qu’il avait gagnées à Rio, en 2016, De Grasse a ajouté l’or au 200 m et des médailles de bronze au 100 m et au relais 4 x 100 m.

Mais le temps n’était pas encore venu de se détendre et de livrer un bilan de ces Jeux, une fois de plus, réussis. De Grasse sera de retour sur piste samedi à Eugene, en Oregon, pour participer à l’épreuve du 100 m à la Classique Prefontaine.

Cette compétition du calendrier de la Ligue de diamant réunira un impressionnant groupe de participants, incluant Fred Kerley, médaillé d’argent de la discipline à Tokyo.

« Ensuite, je vais réévaluer », a déclaré De Grasse.

Quatre autres rencontres de la Ligue de diamant doivent avoir lieu en Europe, incluant la Finale à Zurich, les 8 et 9 septembre.

De Grasse dit qu’il lui sera facile de se motiver pour participer à des compétitions après les Jeux de Tokyo.

« En ce moment, il y a moins de pression. Je peux aller sur la piste, participer à des courses, faire des apparitions, garder mon classement élevé pour l’année prochaine. »

Immédiatement après son triomphe au 200 m à Tokyo, De Grasse a déclaré qu’il aimerait beaucoup une médaille d’or olympique au 100 m.

Reconnu pour ses fins de course endiablées, le sprinteur canadien a été le dernier à sortir de ses blocs de départ, chemin faisant vers une troisième position à Tokyo, grâce à un record personnel de 9,89.

Son entraîneur, Rana Reider, lui a dit qu’avec un meilleur départ, une médaille d’or était sans aucun doute à sa portée.

« Nous allons essayer de travailler encore un peu plus là-dessus. C’est meilleur, chaque année, il y a amélioration. Ça ne donne peut-être pas cette impression-là à la caméra, mais il y a une petite amélioration par rapport aux années antérieures », a affirmé De Grasse.

« Et j’ai le sentiment que j’ai aussi le temps de croître. Je suis encore jeune et j’ai le sentiment que j’ai plus de temps pour faire les ajustements. »