(Montréal) Elle était attendue et elle n’a pas déçu. La Bermudienne Flora Duffy, championne olympique en titre, a réalisé le meilleur temps de la fin de semaine chez les femmes pour remporter l’or au volet individuel du Triathlon Mondial Groupe Copley au Vieux-Port de Montréal.

Dans des températures plus supportables que la veille – et beaucoup plus supportables que celles qui régnaient à Tokyo lorsqu’elle y a décroché l’or, le mois dernier – Duffy a enregistré un chrono de 23 minutes sept secondes (23 : 07) pour mettre la main sur un deuxième titre en carrière au triathlon international de Montréal, samedi.

Plus tard en après-midi, un trio français s’est emparé du podium chez les hommes. Dorian Coninx (22 : 08) a terminé premier, seulement une seconde devant Vincent Luis. Léo Bergere est monté sur la troisième marche du podium en 22 : 11.

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Dorian Coninx

Duffy, âgée de 33 ans, a coiffé trois Américaines au fil d’arrivée. Taylor Knibb a terminé deuxième, à sept secondes de la Bermudienne, tandis que Taylor Spivey a franchi l’arrivée 10 secondes après sa compatriote.

Katie Zaferes a terminé au pied du podium en 23 : 33. L’Américaine avait décroché le bronze au triathlon individuel chez les femmes à Tokyo, en plus d’ajouter une médaille d’argent au relais mixte. Knibb faisait aussi partie de l’équipe américaine qui a remporté l’argent au relais mixte.

Mais l’épreuve qui a eu lieu samedi au Grand Quai du Vieux-Port était bien différente de celle qui a été tenue au Japon, le 27 juillet.

Les triathlètes prenaient part à des super-sprints qui étaient beaucoup plus courts que les épreuves olympiques. À titre comparatif, Duffy avait mis près de deux heures pour gagner l’or à Tokyo.

« C’était incroyablement brutal, mais c’était vraiment bien de faire quelque chose de différent, a soutenu Duffy à propos des super-sprints. Je n’avais jamais fait ce genre de courses. Là où j’en suis dans ma carrière, faire quelque chose de nouveau qui me rend fébrile, c’est très intéressant et excitant. »

Plutôt que de miser sur une longue épreuve, les organisateurs Triathlon Mondial Groupe Copley ont choisi de présenter des courses plus courtes, mais plus spectaculaires à Montréal.

Samedi, pour la finale, les 30 athlètes qui s’étaient qualifiées ont pris un premier départ en début d’après-midi, alors que le soleil était radieux et que le mercure oscillait autour des 30 degrés Celsius.

À l’issue de cette première vague, où Duffy a pris le huitième rang en 23 : 45, seules les 20 premières athlètes ont reçu un billet pour la seconde vague. Encore une fois, lors de la deuxième étape, 10 athlètes ont été éliminées, tandis que les 10 premières ont obtenu leur place pour le troisième et dernier départ.

C’est lors de cette dernière course que Duffy a tout donné pour remporter l’épreuve. Après une sixième place avec son temps le plus lent de la fin de semaine (24 : 01) lors de la deuxième vague, Duffy a démontré hors de tout doute qu’elle fait toujours partie de l’élite mondiale du triathlon, malgré des blessures qui l’ont ralentie en 2018 et 2019.

« Au fur et à mesure des courses, j’ai commencé à me sentir de mieux en mieux, et je me suis certainement senti beaucoup mieux qu’hier, a ajouté Duffy. C’était un choc pour le système. Je n’ai pas fait trop de choses depuis les Jeux et ça a été bénéfique. Aujourd’hui, je me suis sentie assez forte et j’ai essayé d’être aussi stratégique que possible dans les premiers tours. »

La championne du monde en 2016 et 2017 avait aussi gagné le triathlon international de Montréal en 2016. Sa médaille d’or remportée à Tokyo était la première de l’histoire des Bermudes aux Jeux olympiques.

Duffy ne participera pas à la finale du relais mixte, dimanche, puisque les Bermudes n’y seront pas représentées. La formation américaine sera toutefois à surveiller.

Chez les hommes, Luis était assurément l’homme à battre. Malgré une 13e place à Tokyo, il avait gagné trois étapes sur le circuit de la Coupe du monde en septembre 2020. Il avait ajouté une quatrième victoire à sa séquence au Triathlon Mondial Hamburg Wasser, en Allemagne, au cours du même mois.

Quant à Coninx, il est monté sur la première marche du podium d’une épreuve individuelle pour la première fois depuis le Triathlon Mondial des Bermudes, le 27 avril 2019.

Luis et Coninx faisaient partie de l’équipe française qui a décroché le bronze au relais mixte à Tokyo. La France sera aussi représentée pour ce volet de la compétition à Montréal, dimanche.

Aucun Canadien n’était en action samedi.

Amélie Kretz, de Sainte-Thérèse, a été contrainte à l’abandon lors des qualifications de vendredi en raison d’une blessure, tandis que le Montréalais Jérémy Briand n’a pas été en mesure de se qualifier pour la finale.

Briand sera toutefois de l’équipe canadienne pour le relais mixte, dimanche, en compagnie de Brock Hoel, de Kelowna, en Colombie-Britannique, Kira Gupta-Baltazar, de Kleinburg, en Ontario, et Emy Legault, de L’Île-Perrot.