(Tokyo) Plus que trois jours avant la fin de notre quarantaine – et le droit d’aller dans les restaurants de Tokyo. En attendant, on mange ce qu’il y a au menu dans les cafétérias des stades, au resto de l’hôtel ou les repas à emporter de l’épicerie locale. 

C’est vraiment moins pire que ça en a l’air.

Les produits de l’épicerie sont particulièrement prisés. Les pêches blanches, les raisins de Corinthe, les poires nashi et les mandarines mikan font d’excellentes collations. Les salades de poisson et les sushis sont délicieux. En fait, toute la nourriture ici est bonne. Même les chips.

Depuis notre arrivée, j’étudiais les emballages d’une dizaine de sacs exotiques, pour savoir lequel rapporter à l’hôtel. Après une semaine d’indécision, j’ai enfin tranché.

Je les ai tous pris.

« T’es malade ! », m’a lancé Yves Boisvert. Pas encore. Mais ça ne saurait tarder.

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Je pensais que ces croustilles étaient au beurre de miel, qui est populaire au Japon. J’avais regardé l’emballage trop vite. Elles sont plutôt à l’huile de sésame. Ça goûte la soupe de poisson aux udon. Miam. Ça commence bien.

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« Tu ne trouves pas que ça ressemble à une crêpe ? », fait remarquer mon collègue Simon Drouin. En effet. Mais ce sont des pétoncles caramélisés. Ça sent le bord du fleuve aux Escoumins et ça goûte les fruits de mer. Le chef qui a travaillé sur cette recette mérite le prix Nobel de chimie. J’en veux encore !

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Comme des céréales Shreddies, mais au steak et au poulet. Oh, mon Dieu. C’est tellement bon. Juste une autre. Oh mon Dieu. C’est tellement bon. Juste une autre. Oh, mon Dieu. C’est tellement bon. Une dernière. Oh, mon Dieu…

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C’est quoi, le rose, sur la pizza ? Des tomates ? Des fruits de mer ? Du fromage boursouflé ? Nenni. C’est de la mayonnaise meita. Ça goûte… la couleur rose. Trop chimique. Au suivant.

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Encore des chips à la pizza. Cette fois, avec un assaisonnement de pesto. Aaaaargggh. Génial. Des patates, du fromage et du basilic : je dois bien couvrir deux ou trois groupes du Guide alimentaire canadien avec ça, non ?

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Des chips aux ananas ? J’ai un peu peur. Car les produits dérivés à l’ananas sont rarement réussis. J’ai encore en travers de la gorge un vin à l’ananas goûté il y a 10 ans. Cela dit, selon mon application de traduction, ce serait plutôt au beurre à l’ail. Peu importe, ça lève le cœur…

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Intermède. Pêche blanche du Japon. Pour effacer le goût des chips-aux-ananas-ou-au-beurre-à-l’ail.

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Assaisonnement intrigant : algues épicées à la sauce coréenne. On est loin des Doritos extra piquantes. Tant mieux. C’est super bon. À racheter.

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Des bébés Pringles au wasabi. Cuuuuuuuuuuute. Une fois qu’on les a croquées, on comprend pourquoi elles viennent en format réduit. Ça décape le palais ! Très bon.

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Des chips au panda ? Ben non. Juste un truc marketing pour refiler les retailles des Ringolos au marché japonais. C’est censé être aux fruits de mer. Ça goûte juste le sel. Ordinaire.

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Et le dernier, mais non le moindre : ça. J’ignore ce que c’est, car j’ai dépassé le nombre de traductions quotidiennes permises par mon application de traduction. Je soupçonne que c’est aux cerises. Ou aux umeboshi, ces prunes salées dont Yves a parlé plus tôt cette semaine. Verdict ? Ça goûte les chips au sel et vinaigre, avec un arrière-goût fruité. Pas capable d’arrêter.

C’est quoi, déjà, la limite de poids de la valise dans l’avion ?