(Saint-Ouen) Plus d’une centaine de personnes se sont rassemblées mardi à Saint-Ouen à l’appel de collectifs citoyens pour dénoncer « les dégâts » que vont, selon elles, générer en Seine–Saint-Denis les projets d’aménagement des Jeux olympiques de Paris-2024, a constaté une journaliste de l’AFP.

Sous la banderole : « JO-Paris 2024, intox et pillage de la Seine–Saint-Denis », les manifestants ont défilé en fin d’après-midi dans les rues de Saint-Ouen et Saint-Denis. Ils ont notamment fait une halte devant le chantier du futur village olympique.

« En réalité, la Seine–Saint-Denis ne va pas bénéficier des investissements gigantesques des promoteurs des JO mais plutôt de la pollution, d’expulsions et de spéculations », a dénoncé Hugo Coldebœuf, du collectif de la défense des jardins ouvriers d’Aubervilliers.

« Saccage 2024 », « A qui profite, l’escrime ? », « Pollueur-2024 » : tout au long du parcours, des manifestants ont collé des affiches hostiles aux Jeux sur les grilles des chantiers protégées par des gardiens.

« Derrière l’habillage vert des aménageurs étatiques et des promoteurs privés, les projets liés aux JO se traduisent concrètement par l’augmentation de la bétonisation de la Seine–Saint-Denis », a estimé Marianna Kontos, du comité citoyen de vigilance des JO-2024.

« Un grand nombre de bâtiments prévus n’auront d’utilité que pendant les trois semaines des JO mais provoqueront des nuisances sur le long terme pour les habitants », a-t-elle ajouté.

Son comité va organiser dans les prochains mois, des « toxic tours », une série de visites guidées sur les sites olympiques de Seine–Saint-Denis, afin de montrer « les impacts concrets en termes de pollution, de nuisances et d’endettement public qu’auront les décisions politiques des JO-2024 ».