Épargné depuis sa réouverture à la mi-juin, l’Institut national du sport (INS) du Québec doit composer avec un premier cas de COVID-19, a appris La Presse.

Une joueuse de l’équipe féminine canadienne de water-polo a reçu un diagnostic positif au nouveau coronavirus. Informée de la situation mardi dernier, la direction de l’INS a immédiatement procédé à l’isolement de cette joueuse et des personnes qui ont été en contact avec elle.

Par mesure préventive, toutes les autres athlètes de l’équipe féminine senior de water-polo et du groupe d’entraînement junior, de même que le personnel d’encadrement, ont également été placées en isolement et interdits d’accès au complexe de l’INS, au Parc olympique, pour une période de sept jours.

Toutes les personnes concernées ont dû se soumettre à un test de dépistage. « Les tests ont eu lieu vendredi et tous les résultats se sont avérés négatifs », a indiqué lundi le directeur communication et marketing de l’INS, Jean Gosselin. « Les filles sont de retour à l’entraînement, sauf évidemment la personne infectée. Elles ont donc été privées à peu près d’une semaine d’entraînement. »

La joueuse infectée, qui se porte bien selon Water Polo Canada, doit s’isoler pour une période de 14 jours et ne pourra retourner au complexe tant qu’elle n’aura pas reçu deux résultats négatifs. Le personnel médical de l’INS décidera ensuite si elle peut réintégrer son lieu d’entraînement.

De façon générale, on peut présumer que c’est correct après deux tests, mais notre protocole est strict et on ne prend aucun risque. On prend le temps de reparler à l’athlète pour s’assurer qu’il n’y a plus de symptômes ou qu’une personne de son entourage n’est pas infectée.

Jean Gosselin, directeur communication et marketing de l’INS

Deux membres de l’équipe qui ont eu des contacts rapprochés avec la joueuse positive à la COVID-19 devront aussi observer une période d’isolement de 14 jours, a fait savoir la coordonnatrice aux communications de Water Polo Canada, Mylène Turcotte-Fitzgerald.

Les athlètes du groupe junior ne s’entraînent pas avec leurs collègues de l’équipe nationale senior, mais elles ont dû se soumettre au même protocole à titre préventif.

Les joueurs et les membres du personnel de l’équipe masculine ont pu poursuivre leurs activités puisqu’ils n’ont pas été en contact avec leur consœur infectée ni avec ses contacts proches. Le reste des activités du complexe n’a pas été perturbé.

Un « cas isolé »

Depuis la mise sur pause des activités sportives encadrées en zone rouge, le 8 octobre, l’INS a pu maintenir ses activités grâce à une autorisation spéciale de la Santé publique. Environ 200 athlètes en préparation pour les Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo, prévus l’été prochain, ont donc pu y poursuivre leur entraînement.

Les équipes de water-polo n’ont toujours pas repris leur fonctionnement normal dans l’eau. « Ce sont des entraînements sans contact, toujours à deux mètres de distance, dans et hors des piscines, a expliqué Mme Turcotte-Fitzgerald. Il n’y a aucune situation de jeu en ce moment afin de respecter les mesures sanitaires. »

L’équipe féminine est déjà qualifiée pour Tokyo en vertu de sa participation à la finale des Jeux panaméricains de Lima, à l’été 2019.

Considérée comme un « cas isolé », cette infection à la COVID-19 d’une athlète a été une façon de mettre à l’épreuve le protocole sanitaire de l’INS. « On le pensait bon, on espérait ne pas s’en servir, mais on s’est rendu compte qu’il fonctionnait », a fait valoir Jean Gosselin.