(Les Sables-d’Olonne) Les 33 voiliers du Vendée Globe sont arrivés à quai et en bon état vendredi soir dans le port des Sables-d’Olonne, conformément au règlement de cette course en solitaire dont la neuvième édition démarre dans trois semaines.

« Vendredi à 19 h, c’est un moment très particulier : c’était l’obligation faite à tous les concurrents d’être présents dans le port des Sables-d’Olonne et cette obligation a été respectée », s’est félicité le directeur de la course, Jacques Caraës.

Les 33 skippers, dont six femmes, ont en grande majorité convoyé leurs bateaux jeudi et vendredi, bénéficiant d’une météo clémente. Ils s’apprêtent à échanger avec le public qui visitera le village du Vendée Globe à partir de samedi, avant le départ autour du monde le 8 novembre.

« On a eu de la chance, il n’y a pas eu de souci du tout dans les convoyages pour venir jusqu’ici, les bateaux sont en parfait état, ils sont bichonnés et arrivent ici dans un état de préparation optimal », a relevé Jacques Caraës. Le directeur de la course faisait référence à de précédents incidents, comme dans l’édition 2008, lorsque le Gallois Alex Thomson avait endommagé son voilier, heurté par un bateau de pêche à son arrivée aux Sables-d’Olonne.  

Alex Thomson (Hugo Boss) participe cette année à son cinquième Vendée Globe avec un bateau flambant neuf doté de « foils », ces appendices qui élèvent le voilier au-dessus de l’eau pour le faire filer à toute vitesse.

Un autre des favoris est le Français Jérémie Beyou (Charal), également doté d’un bateau ultramoderne.

« Remonter ce chenal des Sables-d’Olonne, garer le bateau à Port Olona, c’est toujours des moments sympas, donc on en a profité à fond », a-t-il expliqué.

Pour beaucoup, ce Vendée Globe est l’occasion d’une première participation, à l’instar de Sébastien Simon (Arkea-Paprec), né en Vendée et qui s’apprête à prendre le départ de la course sous les fenêtres de sa grand-mère dont la maison donne sur le port.

« Ça fait quand même pas loin de trois ans que ce projet me hante l’esprit jour et nuit, week-end, semaine, tout ce qu’on veut, et ça commence à être usant et c’est pour ça que j’ai envie d’y aller », a-t-il justifié.

Sans escale et sans assistance, les 33 marins vont tenter de battre le record du précédent vainqueur, Armel Le Cléac’h (Banque populaire), qui a bouclé il y a quatre ans le tour du monde en 74 jours.