(Paris) Tenant du titre mondial en triathlon, Vincent Luis tentera de conserver sa couronne samedi à Hambourg sur une course d’un jour, un format chamboulé par la COVID-19.

En raison de la pandémie de nouveau coronavirus, la série mondiale de triathlon (WTS) a été réduite à une seule épreuve, samedi à Hambourg, contre sept initialement prévues. Conséquence : les Mondiaux, qui se disputaient sur toute une saison depuis 2009 — huit à dix épreuves —, retrouvent leur ancien format, une seule course d’un jour, comme c’était le cas entre 1989 et 2008.

Sacré il y a un an à Lausanne, le Français Vincent Luis (31 ans) a passé le confinement dans les Landes, dans le Sud-Ouest de la France. « On a fait une mise en veille. C’était plus pour conserver une base et être sûr que lorsque les courses reprennent, on saurait être prêt dans les quatre à six semaines », explique-t-il à l’AFP.

Il a ensuite pu rejoindre Gérone (Espagne), lorsque les limitations de circulation ont été progressivement levées. Et la préparation finale, il l’a effectuée à Font-Romeu, dans les Pyrénées, avec une partie de son groupe d’entraînement regroupant quelques-uns des meilleurs mondiaux.

« Je n’ai pas passé six semaines en altitude sur un lit superposé pour rien. Je serai prêt samedi à défendre mon titre et je ne le laisserai pas partir comme ça », lance le natif de Vesoul, dans l’Est de la France. « Peu importe la distance, peu importe le circuit. Je sais que je serai costaud. »

Il n’aura pas le Canadien Tyler Mislawchuk dans les pattes

En raison des restrictions de voyage, l’Australien Jacob Birtwhistle (vainqueur de deux courses WTS en 2019), le Néo-Zélandais Hayden Wildee ou encore le Canadien Tyler Mislawchuk ne pourront pas s’aligner en Allemagne.

« Clairement, ce n’est pas pareil. Si samedi je suis champion du monde, je serais très heureux, mais il y aura tout de même un petit goût amer de savoir que tout le monde n’était pas là », glisse Vincent Luis.

Car même si la WTS reprend (et se termine) ce week-end, la crise sanitaire continue d’avoir des conséquences : au traditionnel parcours dans le centre de Hambourg, les organisateurs ont dû se rabattre sur le Stadtparksee, au nord de la ville hanséatique, sans spectateur.

« La distance a été modifiée, parce que l’on n’est plus sur une distance olympique, mais un sprint. C’est un parcours qui a été bricolé, rajouté à la dernière minute », avec notamment une partie à vélo bien moins technique (six allers-retours de trois kilomètres), regrette-t-il.

La partie natation peut lui permettre de creuser des écarts, « mais je sais maintenant que je suis au niveau pour gagner dans les trois disciplines. Même si ça se regroupe en vélo, je sais que j’aurai ma chance sur la course à pied », confie Luis.

Programme (à l'heure du Québec)

Samedi : épreuve masculine à 10 h, épreuve féminine à midi

Dimanche : relais mixte à 7 h 30