Alors qu’il devient de plus en plus plausible que la relance du sport professionnel passera par des stades vides, un récent sondage laisse sous-entendre qu’une majorité de spectateurs aux États-Unis ne se sentiraient pas en sécurité s’ils assistaient à des matchs sans l’avènement d’un vaccin pour prévenir la COVID-19.

Selon le Seton Hall Sports Poll, 72 % des Américains ont dit qu’ils ne se sentiraient pas sûrs dans une enceinte sportive sans un vaccin, bien que cette proportion a chuté jusqu’à 61 % chez les personnes s’identifiant comme étant des amateurs de sports.

Près de la moitié des répondants au sondage, dont la marge d’erreur était de plus ou moins 3,6 points de pourcentage, ont déclaré qu’ils ne suivaient pas beaucoup le sport, ou pas du tout.

Ainsi, même si les spectateurs étaient acceptés dans les stades ou les arénas, plusieurs pourraient décider de ne pas y aller. Et selon un tel scénario, les pertes financières seront significatives sans les revenus émanant de la vente de billets, des concessions et des articles promotionnels, notamment – même si de lucratives ententes avec des médias génèrent des entrées d’argent.

Si la LNH et la NBA annulent le reste de leurs saisons respectives, et que le Baseball majeur et la Major League Soccer ne jouent que la moitié des matchs prévus au calendrier, les pertes en revenus provenant des spectateurs pourraient s’élever à 3 milliards US, selon Patrick Rishe, directeur du programme des affaires du sport à l’Université Washington, à St. Louis.

David Carter, un professeur à l’École des affaires du sport de l’Université de la Californie du Sud, note qu’il y a une différence entre un amateur de sports et un consommateur de sports. Le dernier a plus de chance de retourner dans les enceintes quand celles-ci seront de nouveau ouvertes.

« Je ne peux pas imaginer que les consommateurs de sports, ou vous pouvez les appeler les amateurs engagés ou les amateurs “purs et durs”, vont demeurer à l’écart pendant un an, affirme Carter. Ils n’en peuvent plus d’attendre en ce moment. »

Le contrat de télévision du Baseball majeur s’élève à une moyenne d’environ 1,5 milliard par année et viendra à échéance l’année prochaine, tandis que la NBA est à peu près à mi-chemin d’un pacte de neuf ans qui rapporte environ 2,6 milliards chaque année. L’entente signée par la LNH vaut environ 2 milliards pour dix ans, une moyenne de 200 millions par année.