(Tokyo) Les « participants » aux Olympiques et les partisans qui se rendront à Tokyo pour les Jeux reportés de l’année prochaine seront encouragés à se faire vacciner pour protéger le public japonais, a affirmé le président du CIO, Thomas Bach.

Bach a révélé que ce ne sera pas obligatoire, mais il ne laisse planer aucun doute que ce sera fortement encouragé.

Bach a effectué une tournée à Tokyo, lundi, sa première visite au Japon depuis que les Jeux olympiques ont été reportés il y a près de huit mois dans la foulée de la pandémie de COVID-19. Il a obtenu un soutien de tous ses interlocuteurs ; du premier ministre japonais Yoshihide Suga, au gouverneur de Tokyo Yuriko Koike, en passant par l’ancien premier ministre Shinzo Abe, et Yoshiro Mori, chef du comité d’organisation local et également ancien premier ministre.

« Afin de protéger et par respect pour le peuple japonais, le CIO fera de grands efforts pour que le plus de (personnes) possible — les participants olympiques et les visiteurs — arrivent ici (avec un) vaccin, si d’ici là un le vaccin est disponible », a mentionné Bach après des discussions avec Suga.

« Nous voulons convaincre autant de participants étrangers que possible de se faire vacciner, a ajouté Bach plus tard après avoir rencontré Mori. Cela nous rend tous très confiants que nous pouvons avoir des spectateurs dans les stades olympiques l’année prochaine et que les spectateurs bénéficieront d’un environnement sécuritaire. »

Bach a salué les nouvelles avancées dans les tests rapides comme un coup de pouce pour tenir les jeux. Il a ajouté que les participants olympiques ne seraient prioritaires pour recevoir un vaccin au détriment « des infirmières, des médecins et des personnes qui maintiennent notre société en vie ».

Et il a répété à plusieurs reprises que les Jeux olympiques de l’année prochaine seraient la « lumière au bout de ce tunnel sombre ».

Des interrogations

Bach a suggéré que le CIO couvrirait au moins une partie des coûts de vaccination. Mais il a dit qu’il ne savait pas encore combien coûterait le report d’un an. Les rapports au Japon estiment qu’il sera de 2 à 3 milliards US (de 2,6 à 3,9 milliards de dollars canadiens).

« Cela prendra du temps, a-t-il dit. Il est impossible maintenant d’avoir une idée précise. »

La question la plus épineuse lors d’une conférence de presse avec Bach a été adressée à Mori concernant un paiement d’un million du comité de candidature de Tokyo — qui a remporté les Jeux olympiques en 2013 — au Jigoro Kano Memorial International Sports Institute. Mori dirige l’institution.

« Ce n’est pas quelque chose que je supervise directement », a répondu Mori, assis à côté de Bach.

Les autorités françaises enquêtent sur un scandale de corruption lié à la candidature gagnante de Tokyo. L’année dernière, le président du Comité olympique japonais, Tsunekazu Takeda, a été contraint de démissionner après avoir reconnu avoir versé deux millions à une société de consultants basée à Singapour. On pense que la firme a canalisé de l’argent pour influencer les votes du CIO.

Takeda a nié tout acte répréhensible

Lundi était la première des deux journées de réunions ininterrompues pour Bach à Tokyo ; des opportunités de photos et des rencontres avec des politiciens et des organisateurs visant à persuader un public japonais sceptique qu’il est sécuritaire d’organiser les Jeux olympiques pendant une pandémie.

Les Jeux olympiques doivent s’ouvrir le 23 juillet 2021 et Bach a dit espérer avoir un « nombre raisonnable » de spectateurs sur les sites. Combien et d’où viendront-ils est une décision qui reste à déterminer.

Plusieurs sondages ont montré que le public japonais est ambivalent à propos de la tenue des Jeux, faisant face à des préoccupations plus importantes comme une économie en récession.

« Notre détermination est de réaliser les Jeux de Tokyo l’été prochain comme preuve que l’humanité a vaincu le virus », a déclaré Suga.

Les Jeux olympiques et paralympiques impliquent 15 400 athlètes olympiques et paralympiques et des dizaines de milliers d’entraîneurs, officiels, juges, dignitaires, commanditaires, membres des médias et diffuseurs arrivant au Japon.