Pour célébrer la Saint-Valentin à notre manière, l’équipe des Sports de La Presse vous a demandé de nous raconter le moment où vous êtes tombés amoureux du sport. Nos journalistes se sont aussi prêtés à l’exercice. Voici le résultat. Bonne Saint-Valentin !

J’ai 10 ans. Jeux olympiques de Tokyo, 1964. La prestation de Bob Hayes au 100 m. Tout simplement magique. Tout comme ma découverte de l’athlétisme en général. J’ai découvert qu’il y avait autre  chose que hockey, baseball et football. 

— Gaétan Lemieux

Je suis tombé amoureux du ski nautique un soir d’été, quand le vent est tombé, que le lac est comme un miroir et que le ski de slalom glisse sur l’eau en faisant un « ziiiiiiiii » envoûtant, loin du gros « flac-flac » qu’on entend quand il y a des vagues. 

— Robert Landry

J’avais 6 ans quand mon frère a reçu une paire de patins usagés d’un voisin. Je l’ai vu patiner sur un étang gelé et jouer avec un aulne croche et un galet. J’ai eu la piqûre pour le hockey. J’ai joué de 7 ans à 59 ans et je patine encore à 79 ans. Quel bonheur ! 

— Jacques Ouellet

J’avais 6 ans et mes parents m’avaient inscrit comme semi-pensionnaire dans un jardin d’enfance que je détestais. Pour me faire accepter mon sort, mon père, grand amateur de Maurice Richard, a demandé à la mère-directrice de me donner le lit numéro 9 au dortoir du couvent. Depuis ce jour, je suis un fan fini du CH et du sport en général. J’ai aussi fini par aimer mon école. Merci, Maurice, merci, papa, merci, mère-directrice. 

— Bernard Côté

En 1999, un ami me propose de faire du vélo ! Je n’ai jamais fait de vélo. Je fais une première randonnée de 90 km à la pluie battante, j’adore même si j’ai mal aux fesses. Le tout m’a amené à faire Paris-Pékin à vélo en 2008. Quelle belle découverte. 

— Michel Bédard

En 1976, au mont Saint-Sauveur, se tenait une course à laquelle plusieurs moniteurs de la vallée de Saint-Sauveur participaient. J’enseignais au mont Olympia, et Michel entraînait l’équipe de compétition du mont Avila. Au tableau des résultats, Michel pointe mon nom et dit à ses amis : « J’ai été battu par une poule ! » Je lui réponds : « C’est moi, la poule, t’as un problème avec ça ? » Il répond : « Pas si tu viens souper avec moi. » Nous venons tout juste de fêter notre 40e anniversaire de mariage et nous skions toujours ensemble. 

— Susie Lefebvre Sicotte

Le « dimanche au soir », quand mon père me permettait d’écouter avec lui, l’oreille collée à la radio, les premières minutes du match que le CH disputait à l’équipe qu’il avait… vaincue la veille au Forum. Hiver 1952. 

— Pierre Rheault

Au milieu des années 50, en me rendant à l’école, je m’attardais devant le petit téléviseur exposé en vitrine et je regardais, fasciné, les Yankees contre les Dodgers en Série mondiale. Du pur bonheur. 

— Robert Savoie

J’avais 5 ans. Mon père évoluait pour les Sages dans la  ligue Dépression. En compagnie de mes frères, j’allais le voir jouer. Un de ses coéquipiers était propriétaire d’un petit restaurant où nous allions après les matchs déguster un hot-dog. Nous nous couchions tard et les lendemains étaient ardus, école oblige… 

— Michel Blanchard

2010. Je travaille à la mezzanine du garage à la maison, l’échelle glisse et je tombe… Fracture de la vertèbre L1. Six semaines dans un carcan métallique. Le physio me dit « pas de sports d’impact », mais la nage, c’est OK. Un peu plus tard, il ajoute le vélo stationnaire, puis le vrai. Un mois plus tard, j’ai le droit de courir. Un mois plus tard, je tente un super sprint (distance initiation). Cinq ans plus tard, à 53 ans, l’Ironman Tremblant. 

— François Bigras

Je vivais dans la ville de Timmins. J’avais 5 ans et mon père m’a amené patiner pour la première fois µà l’extérieur avec comme équipement des doubles lames et une chaise. Je me souviens du moment figé dans mon esprit pour toujours ! Aujourd’hui, je suis toujours sur patin à 70 ans et j’aime mon sport et mon papa qui me l’a fait découvrir. 

— Denis Routhier

Je suis tombé amoureux du hockey il y a 67 ans en aidant à faire une patinoire extérieure avec des amis à Saint-Armand. Et je joue toujours dans une ligue de garage à 74 ans. 

— Jean-Claude Guillotte

Au mois d’août 1976, mon amie Denise me demande si je veux aller jouer au golf sur un « vrai » terrain après le travail. C’était en fin de journée. Le calme de cette soirée et les ombres des arbres qui s’allongeaient au fur et à mesure que le soleil baissait, c’était magique. 

— Elizabeth Lafleur

Le 20 février 1980, deux frères fraîchement exilés de leur pays complètent chacun un tour du chapeau pour les Nordiques de Québec. Je suis en extase devant Peter et Anton Stastny. Le match suivant, ils en marquent respectivement quatre et trois autres. Ça y est, je suis tombé amoureux du sport, des Nordiques et des frères Stastny. 

— Hugo Loubier

C’était en secondaire 2. J’étais grande et costaude ! La capitaine de l’équipe de basketball est venue me voir pour me demander si ça me dirait… J’y suis allée et j’ai joué, puis j’ai commencé aussi le touch football pendant tout mon secondaire. J’ai marié un sportif et fait des bébés sportifs. La passion a été transmise, et toute la famille est encore passionnée de sports. 

— Annie Laventure

En 1999-2000, n’y connaissant rien, je me suis inscrite au Football 101 pour femmes au centre Percival-Molson. En 2001, j’ai rencontré l’homme de ma vie, un mordu. J’ai bien fait. 

— Diane Therrien

Tomber amoureuse du hockey en 1967, avec le petit gars de Palmarolle, Rogatien Vachon, le gardien de but numéro 30 du CH. Quelle fougue ! Dans les mêmes années, avec le baseball, aller voir avec ma mère au parc Jarry, lors des mardis après-midi des Dames, le numéro 10 Rusty « le Grand Orange » Staub. Quelle élégance ! 

— Joanne Choquette

Nos journalistes

C’est en regardant l’émission Wide World of Sports, les week-ends, sur l’écran enneigé de notre vieux téléviseur, que j’ai commencé à aimer le sport dans toute sa diversité. De Wimbledon au Grand Prix de Monaco, en passant par une variété de grandes compétitions, l’animateur Jim McKay m’a vite fait oublier le hockey ! 

— Michel Marois, La Presse

Rien de palpitant à la télévision en cette soirée du 1er septembre 2015. Enfilons plutôt nos chaussures et essayons de courir dans le quartier. La sortie dure à peine 1,5 kilomètre. Tranquillement, le plaisir augmente. La distance également jusqu’à atteindre, jusqu’ici, la trentaine de kilomètres sur la route et en sentiers. La petite sortie difficile s’est muée en un style de vie. 

— Pascal Milano, La Presse

La soirée du hockey, c’était toujours spécial. Ma mère Pierrette le mettait au 2 et j’attendais impatiemment la fin de Samedi de rire pour regarder le hockey. Mon plus lointain souvenir : le match du 26 novembre 1988. Le Canadien avait battu les Oilers 7-5. Et Jyrki Lumme avait marqué à son premier match dans la LNH ! 

— Guillaume Lefrançois, La Presse

Mon premier souvenir, c’est un match des séries entre les Cowboys et les Rams, vers 1979. Martin Ouellet, un ami au primaire, m’a appelé pour me dire de regarder ça et de prendre pour l’équipe avec l’étoile sur le casque. C’est ce que j’ai fait. Je dirais que ça a un peu changé ma vie. 

— Richard Labbé, La Presse

Ce n’est pas tant un jour qu’une époque. Celle des matchs du Canadien présentés en semaine à TQS, que je regardais en pyjama, seul, en validant les statistiques dans L’annuaire LNH 1997. Je me doute qu’il se passait quelque chose. Et ça devait être spécial, car ça n’a jamais arrêté. 

— Simon-Olivier Lorange, La Presse

J’ai 7 ans. Je veux être instructeur au troisième but. « Euh… c’est ma job », répond la coach. Ça partait mal. Les deux premiers mois, je n’ai pris aucun élan. La coach était à bout. « Je ne suis plus capable de te voir laisser passer la balle ! » Le prochain lancer, je me suis élancé. Coup sûr ! Une grande délivrance. J’ai alors compris que le sport, c’est plus amusant sur le terrain que sur les lignes de côté. 

— Alexandre Pratt, La Presse

Je suis tombé amoureux du baseball dès mon premier entraînement par un beau dimanche de printemps, alors que j’ambitionnais de faire mes premiers pas dans la catégorie « bibittes ». L’odeur du cuir de mon gant, le son de la balle dans le gant ou contre les bâtons… le coup de foudre instantané ! 

— François Fournier, chef de division des Sports, La Presse

C’était le 21 janvier 1979. J’étais âgé de 5 ans et il y avait plusieurs personnes à la maison pour regarder le Super Bowl entre Dallas et Pittsburgh. Deux grandes équipes, deux beaux uniformes et un match excitant au possible. C’est ce jour-là que mon amour pour le football et le sport est né. 

— Miguel Bujold, La Presse

Je devais avoir 14, 15 ans. Je rêvais depuis l’âge de 12 ans de couvrir le Canadien pour La Presse. Ce jour-là, en 1984, je m’étais rendu au Complexe Desjardins pour assister à la présentation des joueurs des Concordes de Montréal, les anciens Alouettes, pour le journal de mon école. Un premier contact avec le sport professionnel pour moi. Ils avaient tous été gentils et m’avaient donné l’illusion que j’étais un « vrai » journaliste. Cet amour du métier ne m’a jamais quitté… 36 ans plus tard ! 

— Mathias Brunet, La Presse

Le sport et moi ? Un peu comme Obélix et la potion magique : je suis tombé dedans tout petit. Dans ma famille, on écoutait tout : hockey, baseball, football, tennis, golf, Jeux olympiques... Et je n’ai rien oublié des matchs des Remparts au Colisée de Québec, où Guy Lafleur a consolidé ma passion déjà dévorante pour le sport. Cinquante ans plus tard, celle-ci est toujours aussi vive, un extraordinaire cadeau de la vie.

— Philippe Cantin, La Presse