La Presse vous invite à choisir l’athlète québécois qui a le plus marqué la dernière décennie sportive. Vous avez voté en grand nombre au premier tour. Voici maintenant la première confrontation du second, entre Marc-André Fleury et Alexandre Bilodeau.

Marc-André Fleury, parmi les plus grands

Avant même que la présente décennie ne s’amorce, Marc-André Fleury avait déjà pas mal de réalisations à son actif.

En gros : premier choix au total du repêchage de la LNH en 2003, une médaille d’argent au hockey junior avec Équipe Canada en 2003, où il avait été sacré meilleur joueur du tournoi, et aussi une conquête de la Coupe Stanley au printemps 2009 avec les Penguins de Pittsburgh, entre autres grâce à son arrêt mémorable contre Nicklas Lindstrom, des Red Wings, dans les dernières secondes du septième match à Detroit.

Pour une majorité de joueurs, cela aurait déjà été suffisant, mais le gardien québécois a choisi de ne pas s’arrêter là et de continuer son impressionnant parcours sans regarder derrière et sans jamais ralentir. C’est ainsi qu’au cours de la présente décennie, il a pu ajouter à son palmarès deux autres Coupes Stanley avec les Penguins et, en plus, il a réussi à mener une équipe d’expansion, les Golden Knights de Vegas, à une place en grande finale dès la première année d’existence de ce club, au printemps 2018.

Avec tout ça, au moment d’écrire ceci, son nom se retrouve au septième rang des gardiens les plus victorieux de l’histoire de la LNH, et s’il maintient ce rythme, il pourrait atteindre la marque des 500 victoires en carrière la saison prochaine, un exploit jusqu’ici réussi par seulement deux autres gardiens : Martin Brodeur et Patrick Roy. 

On dit souvent que le métier de gardien de but est de plus en plus difficile dans le hockey moderne, et c’est sans doute très vrai. Mais pendant ce temps, à 35 ans, Marc-André Fleury ne montre aucun signe de ralentissement… et aucun signe de vieillissement non plus !

Alexandre Bilodeau, le battant

La tension est vive au pays avant les Jeux olympiques de Vancouver, en 2010. Le Canada remportera-t-il enfin une médaille d’or dans des Jeux présentés à la maison ? À Montréal en 1976 et à Calgary en 1988, aucun de nos athlètes n’a atteint le sommet du podium.

Cette fois, la délégation canadienne compte parmi les meilleures au monde et une récolte importante de médailles est attendue. Mais encore faudra-t-il concrétiser ces énormes attentes. Et pour cela, rien de mieux que de remporter une médaille d’or dès le départ. Pareille réussite conjurera le sort et inspirera tous nos porte-couleurs. Ce défi, Alexandre Bilodeau le relève dès le premier week-end des Jeux. Avec son intrépidité et sa force de caractère, son panache aussi, il s’impose dans la finale des bosses en ski acrobatique.

Du coup, Bilodeau devient une vedette d’un océan à l’autre. Le Canada tombe sous son charme. Sa victoire n’est pas simplement énorme sur le plan sportif, mais aussi sur celui des symboles. Le jeune Québécois débarrasse le pays d’une chape de plomb, en plus d’inscrire à jamais son nom dans notre histoire sportive.

Quatre ans plus tard, Bilodeau compte encore parmi les favoris aux Jeux de Sotchi. Mais un adversaire coriace se dresse sur son chemin : son jeune compatriote Mikaël Kingsbury. Au cours des mois précédents, l’émergence de ce dauphin a semblé embêter Bilodeau. Comment réagira-t-il à Sotchi ?

En finale, Bilodeau s’élance avant Kingsbury. Fonçant avec flamboyance et conviction, il réussit une descente formidable. Kingsbury comprend alors que seul un parcours sans faute lui permettra de le battre. Mais une très légère erreur contrecarre ses plans. Et il remporte l’argent.

À Sotchi, Bilodeau boucle une carrière sensationnelle avec une deuxième médaille d’or olympique, un succès colossal. Ce palmarès, il le doit à ses nerfs d’acier, à son goût de la victoire et à sa fougue unique. Cet athlète est un battant.

Méthodologie
Grâce à vos votes, nous sommes passés de 16 à 8 candidats. Les confrontations du deuxième tour ont ensuite été déterminées au hasard.