La Presse vous invite à choisir quel athlète québécois a le plus marqué la dernière décennie sportive. L’équipe des sports a présélectionné 16 candidats, à vous de faire le reste !

Méthodologie

L’équipe des sports a présélectionné 16 noms puis déterminé les confrontations du premier tour par tirage. Le vote est entièrement entre les mains des lecteurs.

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Russell Martin, baseball

Une valeur sûre et durable

Ce n’est déjà pas facile d’atteindre les grandes ligues, et on dit souvent que c’est encore moins facile d’y rester. Pourtant, c’est en plein ce que Russell Martin a réussi à faire depuis 14 ans au baseball majeur : rester, et puis souvent, jouer un rôle de premier plan avec ses équipes. 

Depuis son arrivée dans les ligues majeures en 2006, avec les Dodgers de Los Angeles, le joueur québécois a souvent fait parler de lui, et cela a été encore plus vrai dans la présente décennie.

Ainsi, il a été nommé dans l’équipe d’étoiles de la Ligue américaine en 2011 et en 2015, il a été sacré joueur défensif de l’année en 2014 alors qu’il était membre des Pirates de Pittsburgh, et il a été nommé meilleur joueur défensif chez les Pirates lors de la saison 2013.

En plus, Martin est un habitué des séries éliminatoires ; dans la présente décennie, ses équipes ont pris part aux séries à sept reprises. Évidemment, on aura compris qu’il lui manque encore le plus gros des prix au baseball, c’est-à-dire une bague de champion de la Série mondiale, mais dans son cas, cela ne devrait constituer qu’un léger détail et non pas une tache au dossier. Après tout, combien de joueurs québécois ont réussi à faire une carrière au baseball majeur ?

Non seulement Russell Martin fait partie de ce groupe très sélect, mais en plus, la grande qualité de son jeu lui a permis de durer pendant toutes ces années dans un sport où durer n’est pas si facile. Cela mérite tout notre respect.

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Alex Harvey, ski de fond

Athlète jusqu’au bout des ongles

Le palmarès d’Alex Harvey suffirait à lui seul pour le couronner athlète québécois de la décennie.

Au moins une médaille aux quatre premiers Championnats du monde auxquels il a participé, dans quatre épreuves différentes, dont deux fois l’or. Avant lui, aucun fondeur canadien masculin n’était monté une seule fois sur le podium. Durant cette séquence, quatre autres athlètes – trois Suédois et un Russe – ont atteint ce standard d’excellence. Parmi eux, aucun n’a réussi à remporter plus d’une médaille individuelle. Harvey l’a réussi quatre fois, dont l’or à l’épreuve reine, le 50 km, en 2017.

En Coupe du monde, il a accumulé 28 podiums, dont 7 victoires, pour un total de 30 durant sa carrière. Au pays, son ami Devon Kershaw suit avec 14 podiums et 3 victoires.

Les Jeux olympiques ? Certes, Harvey n’a pas réussi à briser ce plafond de verre, terminant quatrième du 50 km à sa dernière tentative en 2018. Mis à part l’échec de Sotchi, où les Russes se sont servis dans la pharmacie, sa copie aux JO n’est pas gênante : trois top 10 à Vancouver à l’âge de 21 ans, et quatre autres à PyeongChang, dont trois individuels.

Mais Alex Harvey est bien plus que cela.

Il est ce « ti-cul » qui a su s’affranchir d’un père célèbre pour tracer sa propre voie dans un sport largement dominé par les Scandinaves. Il est ce jeune frondeur de 22 ans qui a réduit au silence un stade bondé de dizaines de milliers de spectateurs à Oslo, en battant le meilleur sprinter norvégien aux Mondiaux de 2011. Il est cette personnalité qui en a attiré des dizaines de milliers d’autres chez lui, sur les plaines d’Abraham, pour donner un show d’adieu que personne n’oubliera.

Pendant 10 ans, chaque jour, il a été un athlète jusqu’au bout des ongles.

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