Alexandre Bresse a découvert le football australien, il y a quatre ans, sur les recommandations d’une connaissance qui jouait dans l’AFL Québec (Australian Football League) à Montréal. Ce fut le coup de foudre. À tel point qu’il participera cet été à l’International Cup, l’équivalent d’une Coupe du monde pour les amateurs, en tant que membre de l’équipe canadienne.

« Je suis assez surpris de [ce parcours], démarre l’étudiant en kinésiologie à l’UQAM. Comme j’ai accroché et que j’ai rapidement développé une passion, j’allais aux entraînements toutes les semaines et je faisais tous les matchs. Je me suis impliqué très rapidement et c’est comme dans tout : quand on y met du cœur, ça peut bouger assez rapidement. »

Le football australien se joue sur un terrain ovale aux dimensions XXL. Il peut mesurer de 135 à 185 mètres de longueur et de 110 à 115 mètres de largeur. En guise de comparaison, les dimensions d’un terrain de NFL sont de 110 mètres sur 48. Quatre poteaux permettent aux deux équipes, composées de 18 joueurs, de marquer des points. Un ballon expédié entre les deux poteaux du centre vaut ainsi six points. Un seul point est accordé s’il passe à travers les poteaux extérieurs.

Voyez une vidéo sur les règlements du football australien (en anglais)

« C’est assez mélangeant la première fois qu’on regarde et qu’on ne connaît pas les règles. C’est un peu impressionnant », convient Alexandre Bresse.

Lui, en tout cas, a vite attrapé le virus. Ancien joueur de rugby et de football, il a apprécié la diversité des qualités qu’il faut posséder pour s’épanouir dans le football australien. De sa position, au milieu du terrain, il faut notamment démontrer de la rapidité, de l’endurance ou de l’adresse au pied.

Comme c’est très complet, n’importe quel antécédent sportif est utile pour ce sport. On retrouve autant d’anciens joueurs de soccer, de basketball, de rugby ou de volley. Il faut sauter, courir, attraper ou frapper le ballon. L’aspect de contact est aussi assez important.

Alexandre Bresse

Au Québec, en 2019, l’AFL était composée de quatre équipes masculines et trois équipes féminines. La saison, avec des matchs disputés à neuf contre neuf, s’étend du mois de mai à la fin du mois de septembre. Ne cherchez cependant pas un terrain de football australien à Montréal ou ailleurs au Québec.

« On s’entraîne et on joue la plupart de nos matchs sur un terrain de rugby au cégep Vanier [dans l’arrondissement de Saint-Laurent]. Dans le fond, il suffit d’une grande surface. Pour reproduire les quatre poteaux, on en plante deux petits dans un socle. On fait avec les moyens du bord. »

Des camps en Alberta et en Ontario

Le joueur des Démons de Montréal est l’un des 28 Canadiens retenus pour participer à l’International Cup qui aura lieu au début du mois d’août en Australie. Cette compétition, réservée aux joueurs amateurs, a lieu tous les trois ans depuis son lancement en 2002. Un volet féminin est présenté en même temps.

PHOTO FOURNIE PAR ALEXANDRE BRESSE

Alexandre Bresse

Depuis la dernière édition, en 2017, Alexandre Bresse a su se faire un nom dans le microcosme canadien et franchir les différentes étapes. « Puisque le réseau est assez petit, la communication se fait assez bien entre les différents entraîneurs des provinces et de Team Canada. Le recrutement commence comme ça, puis on te conseille fortement de faire de vrais matchs à 18 contre 18 en Ontario sur des terrains similaires. Après, on a eu un premier camp à Edmonton, où il y avait 70 joueurs, puis un second camp à Toronto à la fin de l’été. Ça m’a demandé pas mal de déplacements. »

Pour son premier voyage en Australie, il veut avant tout prendre le maximum de plaisir et se frotter à un calibre de jeu qu’il n’a pas encore vu.

J’ai déjà eu des expériences en Floride dans un tournoi nord-américain qui s’appelle l’USAFL. Le niveau de jeu était assez élevé et j’espère que ce sera une coche au-dessus en Australie.

Alexandre Bresse

En 2017, 23 équipes, masculines et féminines, avaient participé à l’International Cup remportée par la Papouasie–Nouvelle-Guinée. Le Canada avait pris le septième rang chez les hommes. Par contre, l’Australie ne participe pas à ce rendez-vous.

« C’est un peu comme s’il y avait un tournoi de football américain et que les États-Unis pouvaient y prendre part, compare-t-il. Ce serait un peu injuste pour les autres. C’est pareil, puisque le football australien est beaucoup plus petit au Québec. La différence de niveau serait, malheureusement, un peu trop élevée. »