Dans le sport, c’est quand on pense avoir tout vu qu’on assiste à une action inusitée. Abracadabrante. Inimaginable. Retour sur une année riche en histoires insolites.

L’uniforme de l’année : les Solar Bears d’Orlando

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Les Solar Bears d’Orlando ont joué une partie avec un uniforme d’arbre de Noël cette année.

Les Solar Bears d’Orlando, dans l’ECHL, sont réputés pour leurs uniformes originaux. Ces dernières années, ils ont joué avec des costumes de squelette, de père Noël et de faux chandails de laine ornés de rennes, de flocons et de sapins. Mais cette année, ils se sont surpassés avec un uniforme d’arbre de Noël. Boules, étoile et tronc inclus. Il y a des joueurs qui, en voyant le maillot, ont dû trouver qu’on leur avait passé un sapin…

L’embauche de l’année : Bernio Verhagen

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Bernio Verhagen

Vous trouvez que l’Impact recrute mal ? Je vous rassure, il y a bien pire.

En novembre, un agent a pris contact avec le club de soccer de Viborg, en première division danoise. Son client : Bernio Verhagen, 25 ans, un attaquant qui a roulé sa bosse en Moldavie, au Chili et en Afrique du Sud. L’incitatif ? Une revente assurée, deux mois plus tard, à un club chinois. Viborg toucherait une commission sur le transfert. Alléchant. Viborg a donc embauché Verhagen. « Un joueur rapide et agressif qui s’intégrera bien ici », a annoncé la direction dans son communiqué.

Puis Verhagen s’est présenté à un entraînement. Les entraîneurs – qui ne l’avaient jamais vu jouer – ont vite constaté l’arnaque.

Bernio Verhagen n’avait rien d’un joueur de soccer.

Son agent ? Un faux.

Le transfert avec la Chine ? Une chimère.

Le pire ? Viborg était le quatrième club que Verhagen arnaquait cette année !

La blessure de l’année :  Blake Snell et Joe Kelly (ex æquo)

PHOTO ADAM HUNGER, ARCHIVES USA TODAY

Difficile sortie de douche pour Blake Snell !

Le baseball est un sport extrême. Surtout à la maison.

Blake Snell a ainsi raté un départ après une blessure subie… dans sa salle de bains. Comment ? En sortant de sa douche, le lanceur des Rays a voulu refaire la décoration de la pièce. Il a déplacé une structure ornementale. Sauf qu’il a oublié qu’elle était composée de plusieurs morceaux distincts. Dont un de 80 livres en granite, qui lui a écrasé un orteil. Un travail d’arrache-pied.

Joe Kelly, lanceur des Dodgers, s’est quant à lui blessé dans sa cuisine. De la façon la plus bête qui soit : en préparant un souper cajun pour ses coéquipiers. Non, il ne s’est ni brûlé ni coupé. Il est simplement resté debout pendant cinq heures, ce qui lui a causé des raideurs au dos. Réaction de son entraîneur : « À partir de maintenant, on va s’arranger pour le garder loin du jambalaya ! »

La promotion de l’année : les Mets de Syracuse

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Le 13 juillet, les Mets de Syracuse ont tenu une soirée en hommage aux agriculteurs locaux lors de laquelle les amateurs ont eu droit à une sculpture en beurre.

Le 13 juillet, les Mets de Syracuse ont tenu une soirée en hommage aux agriculteurs locaux. Lors de ce match, les spectateurs ont eu droit au beurre, à l’argent du beurre et au sourire de la crémière. Littéralement. L’équipe a été rebaptisée les Butter Sculptures. Les sculptures en beurre. Le logo ? Une livre de beurre. De plus, chaque partisan a reçu une figurine à tête branlante de la mascotte Scooch sculptée… dans du beurre.

À quand une figurine de Carey Price en beurre d’érable ?

Le geste antisportif de l’année : Sebastian Vettel

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

Le pilote Sebastian Vettel est allé voler le panneau #1 installé devant la voiture du gagnant pour le placer devant sa monoplace au terme du Grand Prix du Canada.

Pour citer Karl dans Occupation double, ça s’est passé « chez nous ». Au circuit Gilles-Villeneuve, pendant le Grand Prix de F1 du Canada. Vers la fin de la course, le meneur Sebastian Vettel a écopé d’une pénalité de cinq secondes pour une manœuvre jugée dangereuse. Résultat : Vettel a été le premier à franchir la ligne d’arrivée. Mais il a terminé deuxième au classement officiel. S’ensuivit une scène digne d’un souper d’élimination d’OD. Le pilote de Ferrari – frustré – est allé voler le panneau #1 installé devant la voiture du gagnant pour le placer devant sa monoplace. Et il a mis le #2 devant la Mercedes de Hamilton. Puis lors de la remise des trophées, pendant les hymnes nationaux, Vettel a subtilement posé son pied sur la plus haute marche du podium pour marquer son territoire. Même Jay Du Temple, alias Capitaine Rebondissements, n’aurait pas pensé à ça !

La défaite de l’année :  l’Argentine

Aux Jeux panaméricains, l’équipe féminine de basketball de l’Argentine a perdu une partie contre la Colombie par forfait. Elle a égaré les maillots blancs que ses joueuses devaient porter.

Le massacre de l’année : Nouvelle-Zélande 63, Canada 0

La défaite de 8-1 du Canadien contre les Bruins ?

Celle de 7-1 de l’Impact contre Kansas City ?

Ce n’est rien comparé à la dégelée subie par le Canada contre la Nouvelle-Zélande à la Coupe du monde de rugby : 63-0. C’était la cinquième fois de suite que les Canadiens perdaient par plus de 50 points contre les All-Blacks. Sauf que les autres fois, nos représentants avaient réussi au moins un point.

L’alerte météo de l’année

Être frappé par des grêlons de la taille d’une balle de golf, ça fait mal. Imaginez en vélo. Au Tour de France. Dans une descente. À haute vitesse. Les organisateurs ont interrompu la 19e étape juste avant que l’orage ne s’abatte sur les coureurs. Heureusement. De l’autre côté de la montagne, la sortie du tunnel était inondée de grêle. Quelques kilomètres plus loin, un glissement de terrain rendait la route impraticable. Le futur champion, Egan Bernal, a profité de l’étape pour ravir le maillot jaune à Julian Alaphilippe. Belle échappée ou échappé belle ? Un peu des deux.

Le procès de l’année

Au New Jersey, un joueur de baseball de 15 ans s’est cassé une cheville en trébuchant au troisième but. Réaction de sa famille : poursuivre l’entraîneur qui a lui a demandé de glisser pour éviter un retrait. Plus de 2500 jours après l’accident, un jury a finalement rendu un verdict. Non coupable. Une excellente nouvelle pour tous les entraîneurs des États-Unis. Un verdict de culpabilité aurait créé une jurisprudence dangereuse dans tous les sports.

L’entraîneur adjoint de l’année : Ted Rath

L’entraîneur-chef des Rams de Los Angeles, Sean McVay, s’est entouré d’un adjoint particulier : Ted Rath. Son rôle ? Empêcher McVay d’aller sur le terrain pour s’en prendre aux arbitres – un geste passible d’une pénalité. En entrevue à NFL Films, Rath compare son travail à de l’art. « Il y a une forme d’art là-dedans. Comme une danse. Du tango, peut-être ? »

L’athlète le moins utile : Chris Davis

PHOTO BRIAN FLUHARTY, ARCHIVES USA TODAY

Une saison difficile pour Chris Davis, lui qui n’est pas reconnu pour être un bon joueur défensif, voilà qu’il en arrache en attaque.

Le 13 avril, Chris Davis, des Orioles de Baltimore, a mis fin à une léthargie de 62 présences consécutives au bâton sans coup sûr. Il a terminé sa saison avec une moyenne de ,179 et a été retiré sur des prises lors de 40 % de ses présences.
Sources : The Guardian, nj.com, NFL Films, The Athletic