La Presse vous invite à choisir l’athlète québécois qui a le plus marqué la dernière décennie sportive. Vous avez voté en grand nombre au premier tour. Voici maintenant les confrontations du second. Pour guider votre choix, relisez les textes de présentation.

Méthodologie

Grâce à vos votes, nous sommes passés de 16 à 8 candidats. Les confrontations du deuxième tour ont ensuite été déterminées au hasard.

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Laurent Duvernay-Tardif, football

Un choix qui s’impose

Laurent Duvernay-Tardif est l’une des pièces les plus importantes de la ligne offensive qui a pour mission de protéger le joueur par excellence de la NFL en 2018, Patrick Mahomes. La carrière du Québécois au sein des Chiefs de Kansas City est un énorme succès en soi. Mais LDT, comme le garde est surnommé, c’est beaucoup plus que ça.

Duvernay-Tardif a terminé ses études en médecine parallèlement à sa carrière de footballeur. Il est également grandement impliqué auprès de la jeunesse québécoise par l’entremise de sa fondation, qui porte son nom. Au cœur de son message : l’importance pour les jeunes d’avoir le bon équilibre entre les études, le sport et l’art. Duvernay-Tardif affectionne lui-même les arts visuels et est le porte-parole de la foire Papier depuis quelques années déjà.

Sur le terrain de football, l’ascension de Duvernay-Tardif a été tout simplement phénoménale. Membre de l’équipe de l’Université McGill jusqu’en 2013, il était un joueur partant chez les Chiefs moins de deux ans plus tard ! Il faut savoir que l’écart entre le football universitaire canadien et la NFL est gigantesque.

Duvernay-Tardif avait cependant les qualités nécessaires pour exceller dans la puissante NFL : la force, l’agilité, la vitesse, l’intelligence pour assimiler le jeu et, surtout, le désir d’y parvenir. Car derrière tout le succès du meilleur joueur de football québécois de l’histoire se trouve une insatiable soif de vouloir se réaliser pleinement et de viser les plus hauts sommets.

Les candidats de grande valeur sont nombreux, mais c’est Duvernay-Tardif qui devrait être nommé athlète québécois par excellence de la dernière décennie. Son parcours et ses accomplissements sont inégalés.

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Alex Harvey, ski de fond

Athlète jusqu’au bout des ongles

Le palmarès d’Alex Harvey suffirait à lui seul pour le couronner athlète québécois de la décennie.

Au moins une médaille aux quatre premiers Championnats du monde auxquels il a participé, dans quatre épreuves différentes, dont deux fois l’or. Avant lui, aucun fondeur canadien masculin n’était monté une seule fois sur le podium. Durant cette séquence, quatre autres athlètes — trois Suédois et un Russe — ont atteint ce standard d’excellence. Parmi eux, aucun n’a réussi à remporter plus d’une médaille individuelle. Harvey l’a réussi quatre fois, dont l’or à l’épreuve reine, le 50 km, en 2017.

En Coupe du monde, il a accumulé 28 podiums, dont 7 victoires, pour un total de 30 durant sa carrière. Au pays, son ami Devon Kershaw suit avec 14 podiums et 3 victoires.

Les Jeux olympiques ? Certes, Harvey n’a pas réussi à briser ce plafond de verre, terminant quatrième du 50 km à sa dernière tentative en 2018. Mis à part l’échec de Sotchi, où les Russes se sont servis dans la pharmacie, sa copie aux JO n’est pas gênante : trois top 10 à Vancouver à l’âge de 21 ans, et quatre autres à PyeongChang, dont trois individuels.

Mais Alex Harvey est bien plus que cela.

Il est ce « ti-cul » qui a su s’affranchir d’un père célèbre pour tracer sa propre voie dans un sport largement dominé par les Scandinaves. Il est ce jeune frondeur de 22 ans qui a réduit au silence un stade bondé de dizaines de milliers de spectateurs à Oslo, en battant le meilleur sprinter norvégien aux Mondiaux de 2011. Il est cette personnalité qui a attiré des dizaines de milliers de partisans chez lui, sur les plaines d’Abraham, pour donner un show d’adieu que personne n’oubliera.

Pendant 10 ans, chaque jour, il a été un athlète jusqu’au bout des ongles.

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