La Presse vous invite à choisir l’athlète québécois qui a le plus marqué la dernière décennie sportive. L’équipe des sports a présélectionné 16 candidats, à vous de faire le reste !

Méthodologie

L’équipe des sports a présélectionné 16 noms puis déterminé les confrontations du premier tour par tirage. Le vote est entièrement entre les mains des lecteurs.

> Votez pour votre athlète de la décennie

Marc-André Fleury, Hockey

Parmi les plus grands

Avant même que la présente décennie ne s’amorce, Marc-André Fleury avait déjà pas mal de réalisations à son actif.

En gros : premier choix au total du repêchage de la LNH en 2003, une médaille d’argent au hockey junior avec Équipe Canada en 2003, où il avait été sacré meilleur joueur du tournoi, et aussi une conquête de la Coupe Stanley au printemps 2009 avec les Penguins de Pittsburgh, entre autres grâce à son arrêt mémorable contre Nicklas Lindstrom, des Red Wings, dans les dernières secondes du septième match à Detroit.

Pour une majorité de joueurs, cela aurait déjà été suffisant, mais le gardien québécois a choisi de ne pas s’arrêter là et de continuer son impressionnant parcours sans regarder derrière et sans jamais ralentir. C’est ainsi qu’au cours de la présente décennie, il a pu ajouter à son palmarès deux autres Coupes Stanley avec les Penguins et, en plus, il a réussi à mener une équipe d’expansion, les Golden Knights de Vegas, à une place en grande finale dès la première année d’existence de ce club, au printemps 2018.

Avec tout ça, au moment d’écrire ceci, son nom se retrouve au septième rang des gardiens les plus victorieux de l’histoire de la LNH, et s’il maintient ce rythme, il pourrait atteindre la marque des 500 victoires en carrière la saison prochaine, un exploit jusqu’ici réussi par seulement deux autres gardiens : Martin Brodeur et Patrick Roy. 

On dit souvent que le métier de gardien de but est de plus en plus difficile dans le hockey moderne, et c’est sans doute très vrai. Mais pendant ce temps, à 35 ans, Marc-André Fleury ne montre aucun signe de ralentissement… et aucun signe de vieillissement non plus !

Patrice Bergeron, Hockey

Humilité, efficacité, courage, abnégation et leadership

La Ligue nationale de hockey est plus compétitive que jamais. Le hockey s’internationalise plus que jamais. En 1990, la LNH était composée à 72 % de joueurs canadiens et à 89 % de joueurs nord-américains. Aujourd’hui, les Canadiens ne constituent plus que 43 % des joueurs, dont 5,9 % de Québécois.

Le hockey n’est plus un sport « local », mais aussi l’apanage des Suédois, des Finlandais, des Russes, des Tchèques, des Slovaques, des Suisses, des Allemands, des Autrichiens, même des Français et des Norvégiens !

Dans un tel contexte, voir Patrice Bergeron dominer comme il le fait avec les Bruins de Boston depuis 15 ans prend encore plus de valeur.

Bergeron est au centre du trio le plus dominant de la Ligue nationale, avec Brad Marchand et David Pastrnak. Il a remporté la Coupe Stanley une fois, atteint la finale deux autres fois, gagné le trophée Selke remis au joueur défensif par excellence à quatre reprises.

Il a remporté deux médailles d’or olympique, en 2010 et en 2014. Bergeron y a joué un rôle crucial au sein du premier trio avec Sidney Crosby.

Sa carrière était pourtant menacée en 2007, après de graves commotions cérébrales, mais sa persévérance lui a permis d’effectuer avec succès un retour au jeu.

Bergeron vient au quatrième rang de la liste de tous les temps des Bruins au chapitre des matchs joués, derrière Raymond Bourque, Johnny Bucyk et Don Sweeney. Il est sixième pour les buts et sixième pour les points. Pas mal pour un attaquant repêché au deuxième tour seulement en 2003 !

Notre homme, originaire de L’Ancienne-Lorette, dans la région de Québec, est aussi le joueur le plus populaire des Bruins de Boston. Il possède un tel statut là-bas parce qu’il incarne les valeurs si chères aux partisans des Bruins : l’humilité, l’efficacité, le courage, l’abnégation et le leadership.