Alexis Lepage aborde le Triathlon mondial Groupe Copley, samedi, avec le vent dans le dos. Après un début de saison difficile, l’athlète de 25 ans profite encore de l’élan insufflé par son podium — son premier en Coupe du monde — obtenu en Chine, le 11 mai dernier.

« Ça m’a redonné confiance en mes moyens et en moi », a reconnu le principal intéressé, hier après-midi. « C’est assez représentatif des entraînements que je faisais, mais avant, j’étais juste incapable de performer en compétition. D’être sur le podium, ça m’a fait grandir et ça m’aide beaucoup pour le futur. »

Après cette troisième place à Chengdu, Lepage s’est immédiatement rendu à Cagliari, en Italie, où il n’a pas été en mesure de terminer l’épreuve : « Avec le décalage horaire et le voyage, ça ne l’a pas fait. » Il est ensuite revenu à Québec pour refaire le plein d’énergie pendant deux semaines avant de mettre le cap sur le Mexique. Il a pris le 11rang de la compétition.

« C’était quand même une bonne performance, a-t-il résumé. La fin de semaine suivante, je me suis rendu à Nottingham, en Angleterre, où j’ai fait un relais. On a terminé au quatrième rang, ce qui représente le meilleur relais de la période des qualifications olympiques. »

Formule avantageuse

Lepage arrive donc à domicile avec une bonne dose de confiance. Heureux de pouvoir se retrouver devant sa famille et ses amis, il ne chiffre cependant pas ses ambitions sur le plan de la position. La formule sprint, nouveauté cette année à Montréal, est avantageuse pour lui. C’est sur cette distance — 750 m de nage, 20 km de vélo et 5 km de course à pied — qu’il avait pris le troisième rang en Chine.

« Ça permet d’être dans la game plus longtemps, a-t-il dit. Je crois que c’est ma gestion qui va déterminer si j’ai une bonne course ou pas. Mais je n’ai pas de position à laquelle je souhaite terminer même si l’on veut toujours faire le mieux possible. »

Les parcours ont aussi été revus cette année. Durant la portion du vélo, par exemple, les triathlètes devront grimper la côte du Beaver Hall à cinq reprises – elle présente un dénivelé de 15 m sur environ 200 m.

« Je suis relativement habitué à faire de bonnes montées à vélo et mon gabarit n’est pas très lourd. Je devrais être capable de bien m’en sortir sur ce genre de parcours. Avec la natation, une longue ligne droite avec quasiment un seul virage, on risque d’être un gros peloton à vélo. Ça va davantage se jouer sur le plan du positionnement que sur celui de la force. Il faut que j’évite de dépenser de l’énergie lorsque je ne le devrais pas. »

Ces deux dernières années, Lepage avait pris les 29e et 37rangs de l’épreuve montréalaise, alors disputée sur une distance olympique. En 2016, il avait dû abandonner en raison d’une blessure. Dans tous les cas, le triathlon montréalais reste un évènement bien à part pour lui.

« La plupart des gens que je côtoie me disent que c’est l’un des plus beaux circuits de triathlon au monde, ajoute-t-il. Les athlètes aiment prendre un bon café et aller dans de bons restaurants. On est vraiment contents d’être à Montréal. »