Une délégation de l'Agence mondiale antidopage s'est présentée mercredi au laboratoire de Moscou au coeur du scandale de dopage en Russie, à la recherche de données qui pourraient mener à de nouvelles suspensions parmi les athlètes d'élite du pays.

La Russie doit fournir des données informatiques issues de son laboratoire avant le 31 décembre à défaut de quoi son agence nationale antidopage pourrait de nouveau être suspendue, deux mois après sa controversée réintégration.

L'AMA a découvert des preuves détaillées démontrant que la Russie a régulièrement faussé les résultats de tests de dépistage, incluant lors des Jeux d'hiver de 2014 à Sotchi. Elle doit maintenant espérer que les autorités lui remettront des données légitimes des années passées.

La Russie doit aussi fournir d'ici le 30 juin, à des fins d'analyses, les échantillons qui sont demeurés entreposés.

Jim Walden, l'avocat de Grigori Rodchenkov, a déclaré à l'Associated Press qu'il s'attendait à voir la Russie retenir les données ou fournir de l'information erronée. Rodchenkov est cet ancien directeur du laboratoire antidopage de Moscou qui a plus tard révélé les détails du dopage institutionnel mis en place en Russie.

Iouri Ganus, directeur général de l'Agence antidopage russe, a pressé le gouvernement de collaborer avec l'AMA. Selon Ganus, le temps presse pour éviter l'imposition d'autres sanctions pour manque de collaboration.