Simon DuBois a terminé l'une de ses plus belles courses des 11 derniers mois. Au cours du tronçon qui relie le Panamá à New York, il a observé des dauphins près des Bahamas, des levers de soleil « magnifiques » sur les Antilles et un point de vue « inoubliable » sur la Grosse Pomme. Les conditions météorologiques ont même été favorables pendant les 11 jours de la course, mais l'équipage du Visit Seattle n'a pu faire mieux qu'une 9e position sur 11.

« C'est notre mauvais départ qui nous a coulés, et par la suite, les vents ne nous ont jamais permis de rattraper les autres voiliers, raconte le Sherbrookois. Ce n'était pas le parcours avec le plus d'adrénaline et de défis, mais c'étaient des conditions parfaites pour un marin. C'était vraiment une belle course. On se console avec ça. »

L'équipage reste confiant puisque son plus proche rival a aussi connu une course difficile. Visit Seattle se retrouve à quatre points de Qingdao et de la deuxième position du classement général. Sanya, qui détient la première place, a quant à lui continué de creuser l'écart avec les autres participants.

Mathématiquement, Visit Seattle peut toujours rattraper les 23 points qui le séparent de la tête lors de la dernière étape qui commence aujourd'hui, « mais ça prendrait un petit miracle », affirme DuBois.

Au début de son tour du monde qui a commencé au mois d'août dernier, DuBois avait hâte de traverser le canal de Panamá. Ce moment est enfin arrivé il y a un peu plus de deux semaines. « C'est impressionnant de voir d'aussi gros bateaux d'aussi proche. Les plus gros navires du monde passent là et c'est comme une rivière toute petite. L'ingénierie et l'histoire derrière ce passage sont fascinantes. »

Entre deux courses, les voiliers font toujours une pause de quelques jours. Les équipiers en profitent pour nettoyer leur embarcation, pour réparer les objets qui se sont brisés pendant la traversée et pour rencontrer le public. Certains membres se concentrent sur la prochaine course tandis que d'autres se permettent de prendre du temps pour visiter la ville où ils font escale. DuBois est plus du genre à se dégourdir les jambes sur terre.

Au Panamá, il a visité le Musée du canal interocéanique. Puis, la semaine dernière à New York, il s'est promené au centre-ville. « Ça nous permet de décrocher et de nous sentir normaux. Je marchais dans Times Square hier soir et je me disais : "Je suis dans une ville, je marche sur un trottoir, je suis normal" », raconte-t-il, en riant.

La dernière ligne droite

Les 11 embarcations de la Clipper Round the World Race entament aujourd'hui la huitième et dernière étape de leur tour du monde d'un an. Avant de rentrer à Liverpool, leur point de départ en Angleterre, ils feront un petit détour en Irlande pour deux dernières courses. Au début du mois d'août, les coéquipiers rentreront tous à la maison. Certains ont hâte, d'autres appréhendent le retour à la routine.

Pour sa part, DuBois parle avec enthousiasme de ses projets. Il compte visiter des écoles et des entreprises pour raconter son expérience. Il songe aussi à réaliser un documentaire et à écrire un livre sur son aventure. Puis, bien sûr, il a hâte de revoir sa femme... et aussi de manger une salade et une glace.

« Oui, c'est la fin de l'aventure sur mer, mais c'est le début de l'aventure sur terre. »

PHOTO FOURNIE PAR SIMON DUBOIS

L'équipage du Visit Seattle n'a pas connu une bonne course malgré le fait que les conditions météorologiques étaient « parfaites pour un marin ».