Le Triathlon international de Montréal passe dans les grandes ligues: son président et directeur général, Patrice Brunet, a annoncé jeudi que l'organisation avait signé un contrat de trois ans avec l'Union internationale de triathlon (ITU) afin que l'épreuve fasse partie de la Série mondiale de triathlon, le plus haut niveau de compétitions internationales.

La compétition qui aura lieu ce week-end faisait partie du calendrier de la Série mondiale pour 2017. Cette nouvelle entente vient ainsi assurer la pérennité de l'événement.

La Série mondiale de triathlon est disputée à Abou Dhabi, sur la Gold Coast australienne, Yokohama (Japon), Leeds (Royaume-Uni), Hambourg (Allemagne), Edmonton, Stockholm (Suède) et Rotterdam (Pays-Bas). Montréal est la septième des neuf étapes du calendrier.

«Comme il y a une course de la Série mondiale à Edmonton, nous devions obtenir une exemption de la part de l'ITU pour obtenir une deuxième étape au Canada, a expliqué Brunet. (...) Quand j'ai vu en 2015 qu'il y avait un véritable intérêt de la part de la ville de Montréal et de Tourisme Montréal, j'ai trouvé que cela valait la peine de travailler davantage le dossier. L'ITU a rapidement accepté.»

Le budget d'opération de l'étape montréalaise est d'environ 2,5 millions $.

«C'est onéreux à organiser, car nous fermons des rues, nous louons des espaces recherchés dans le Vieux-Port, a souligné Brunet. De plus, nous devons embaucher les meilleurs dans leurs domaines, puisque nous mettons la ville de Montréal en vitrine. L'événement est retransmis en direct à 7 millions de personnes, alors nous devons embaucher les meilleures équipes de production, et c'est ce que nous avons fait.»

Brunet a noté que sept des 10 meilleurs au monde, autant chez les hommes que chez les dames, seront de la course du week-end. L'Espagnol Mario Mola, meneur au classement et vainqueur des quatre dernières courses, sera particulièrement à surveiller.

Alexis Lepage, champion canadien universitaire et vice-champion canadien élite, sera également de la partie.

Le triathlète de 23 ans vise les Jeux olympiques de Tokyo, en 2020, et l'étape montréalaise cadre parfaitement dans sa préparation en vue d'une qualification.

«Comme c'est le plus haut circuit au monde, ça me rapproche grandement de mon objectif, a déclaré celui qui poursuit des études en administration des affaires à l'Université Laval. Je vais baigner dans le niveau où je dois être dans trois ans. C'est donc une très bonne préparation pour l'avenir et ça me permet d'acquérir davantage d'expérience, d'enfiler les courses et, souhaitons-le, les résultats.»

Se disant en mode «apprentissage», Lepage, qui a pris la septième place aux Mondiaux chez les moins de 23 ans en 2014, vise une place parmi les 20 premiers ce week-end. Mais il n'exclut pas de hisser dans le top-15.

«Ça pourrait être accessible, selon le scénario de course, a-t-il dit. Je suis considéré comme un bon nageur: si je peux me retrouver au sein du peloton de tête en vélo, ça pourra grandement m'aider.»

Puisque de son propre aveu, ce n'est pas à la course à pieds qu'il remontera au classement s'il se retrouve derrière au moment d'enfiler ses espadrilles.

«Je cours environ 14:45 sur 5 km: il y a encore une petite minute à retrancher au cours des prochaines années. Mais mes résultats sont en progression.»

Les 31 femmes de niveau élite prendront le départ samedi après-midi, tandis que la course masculine, comptant 53 inscrits, sera lancée dimanche. L'épreuve sera disputée selon le format olympique, c'est-à-dire que les athlètes parcourront 1,5 km à la nage, 40 km à vélo et 10 km à la course.

En plus du volet élite, un volet amateur, comptant au-delà de 800 inscrits, sera présenté ce week-end. Les triathlètes amateurs peuvent parcourir la distance olympique, sprint (750 m/20 km/ 5 km) ou découverte (375 m/10 km/2,5 km).