Montréal sera l'hôte d'une étape de la Coupe du monde de triathlon en septembre 2015. L'épreuve, de format sprint, sera présentée en plein coeur du Vieux-Port et du Vieux-Montréal. Explications.

Q: D'où vient l'idée?

R: Après quelques années de travail, en particulier dans les 12 derniers mois, Triathlon Canada a obtenu la sanction de l'International Triathlon Union (ITU), qui a publié son calendrier de la Coupe du monde 2015 hier matin. Montréal (12-13 septembre) est le seul nouvel invité dans le circuit qui comprend neuf étapes. «C'est une excellente nouvelle», s'est réjoui Luc Landriault, président de Triathlon Canada, qui a été sollicité la première fois par un promoteur allemand en marge du congrès SportAccord de Québec, en mai 2012. L'idée a fait son chemin, la Ville s'est montrée intéressée, comme Tourisme Montréal. Le promoteur allemand a cependant été écarté, la fédération nationale voulant s'assurer que les retombées restent au pays. «C'est le genre d'événement parfait dans un plan de développement, tant pour les athlètes, les entraîneurs et les officiels, a expliqué M. Landriault. On veut laisser quelque chose derrière», a ajouté le président, citant le succès de l'événement d'Edmonton depuis une douzaine d'années. Triathlon Canada est donc en pourparlers avec un organisateur québécois. Le budget devrait se situer entre 400 000 et 500 000 $.

Q: Où se tiendra la course?

R: La Coupe du monde de Montréal sera de type sprint, soit la moitié des distances d'un triathlon olympique traditionnel. La natation (750 m) sera présentée dans les eaux du fleuve Saint-Laurent, entre deux quais du Vieux-Port. Le vélo (20 km en circuit) et la course à pied (5 km) se dérouleront dans les rues du Vieux-Montréal. La zone de transition devrait être installée autour de la place Jacques-Cartier. Tous ces paramètres techniques restent à être finalisés. «C'est le même genre de parcours que celui d'Auckland, en Nouvelle-Zélande», souligne Landriault.

Q: La Coupe du monde représente-t-elle le plus haut niveau de l'ITU?

R: Non. La Coupe du monde se situe tout juste au-dessous du circuit de la Série mondiale (World Triathlon Series), plus payant sur le plan des points et des bourses. Un peu comme les tournois Masters 1000 au tennis par rapport à ceux du Grand Chelem. «Non seulement les courses de la Coupe du monde ITU créent un pont important pour que les athlètes accèdent au succès au plus haut niveau, elles permettent aussi d'acquérir des points dans la qualification olympique», a expliqué le président de l'ITU, Marisol Casado, dans un communiqué.

Q: Qui participe?

R: Les meilleurs triathloniens du monde, qui doivent néanmoins jongler avec un calendrier international de plus en plus chargé. «Généralement, dans une Série mondiale, il va y avoir des athlètes du top 80 mondial», a précisé Francis Sarrasin Larochelle, coordonnateur à Triathlon Québec. «Pour une Coupe du monde, il y aura un peu moins des 20 ou 30 premiers, et ça va aller chercher dans le top 120, dépendamment de l'endroit.» Montréal est placé tout juste entre la Série mondiale d'Edmonton et la grande finale de Chicago, ce qui pourrait être un avantage. «Il y en a qui feront au moins deux des trois», pense le coordonnateur. La Coupe du monde comprend aussi un volet amateur, qui se déroulera à l'île Notre-Dame dans le cadre du triathlon Esprit de Montréal, où plusieurs milliers de participants sont attendus durant toute la fin de semaine.

Q: Montréal a-t-il des visées sur la Série mondiale?

R: Oui. L'objectif des organisateurs est de tenir une étape de la Série mondiale en 2016 et la grande finale en 2017, dans le cadre des festivités du 375e anniversaire de la ville. La grande finale, dont la dernière présentation a eu lieu à Edmonton au début du mois de septembre, est le rendez-vous phare de la saison de triathlon. «Rien n'est confirmé et on n'est pas encore rendu là, mais c'est le but ultime», a précisé Landriault.