Érik Guay mettra son genou à l'épreuve pour la première fois sur neige, ce samedi au Colorado. C'est à ce moment qu'il commencera à avoir une meilleure idée de ses chances d'être en pleine forme en vue des Jeux olympiques de Sotchi, en février.

«Je vais me rendre au Colorado vendredi et je serai en skis samedi. Je vais tester mon genou au cours des journées qui vont suivre et on verra comment je me sens», a indiqué le Québécois de 32 ans, qui était de passage au Québec en vue du gala de Ski Québec Alpin, qui avait lieu mercredi soir.

«Le genou progresse très bien, jusqu'à maintenant je n'ai pas eu de problème majeur, pas d'enflure ni de douleur à l'entraînement (hors piste)», a fait savoir Guay, qui a dû renoncer à l'entraînement estival sur neige quand on a découvert - tardivement - qu'il souffrait d'une contusion à la tête du fémur qui provoquait d'intenses douleurs.

Guay a reconnu qu'il est dans une course contre la montre et la tentation sera grande d'y aller le tout pour le tout afin d'aller chercher la médaille olympique qui échappe jusqu'ici à son palmarès. Le skieur alpin de Mont-Tremblant entend quand même adopter une approche graduelle et prudente sur les pentes cette saison en Coupe du monde.

«Je vais m'entraîner en douceur au début, question de voir si j'ai des problèmes. L'idée, c'est de progresser à tous les jours, pendant cinq jours, et ensuite je vais me joindre à l'équipe nationale. Et j'espère que je pourrai alors commencer à faire des descentes avec piquets», a-t-il expliqué, en précisant qu'il ne tentera pas le sort si jamais surviennent des pépins.

«Avec les membres du personnel d'encadrement, on va prendre des décisions intelligentes, je pense, a dit celui qui a remporté le globe de cristal du super-G en 2010 et le titre mondial de la descente en 2011. D'après moi, on va se ranger davantage du côté de la prudence.»

Pour l'instant, Guay continue de viser un retour à la compétition dès le début de la saison des épreuves de vitesse, à partir du 27 novembre à Lake Louise, en Alberta, dans le but de participer normalement à la Coupe du monde jusqu'aux JO.

«(L'échéancier) est déjà très serré. Je ne me suis pas entraîné sur skis depuis le mois de mars, alors ça fait très longtemps. J'ai besoin de beaucoup de compétitions et de jours en skis avant Sotchi pour avoir des chances réelles de finir sur le podium», a-t-il reconnu.

«Si je skie et que je n'ai pas de douleur, ni d'enflure, je ne serai pas inquiet, je sais que ça va bien se passer durant la saison. Peut-être pas en partant à Lake Louise, parce qu'évidemment j'ai beaucoup de rattrapage à faire. Mais d'ici Sotchi, je pense que je vais avoir assez de temps pour avoir une bonne courbe de progression.

«Mais si j'ai un peu de douleur ou d'enflure, c'est là que je vais avoir des problèmes (à être prêt) pour Sotchi.»

Guay était à Laval, mercredi, alors qu'il a été proclamé «athlète international de l'année 2013» à La Rencontre au sommet Telus de Ski Québec Alpin.

Mikaela Tommy a notamment été choisie «étoile montante Canada Alpin». Elle disputera cette saison quelques courses de la Coupe du monde avec l'équipe canadienne féminine après avoir goûté à une première épreuve de ce niveau l'hiver dernier.