Greg Norman, Tournoi des maîtres, 1996

Greg Norman, Tournoi des maîtres, 1996

Le «Grand Requin blanc» avait une priorité de six coups avant la dernière ronde du Tournoi des maîtres, en 1996. Il n'a toutefois pu faire mieux qu'un pointage de 78 le dimanche et s'est contenté du deuxième rang, cinq coups derrière son partenaire de jeu Nick Faldo, qui a joué 11 coups de moins... Norman avait dû être consolé par son vainqueur sur le dernier vert, mais il avait retrouvé son aplomb en conférence de presse. «Je suis un vainqueur dans la vie, a-t-il rappelé. Je n'ai tout simplement pas gagné aujourd'hui...»

Jean Van de Velde, Omnium britannique, 1999

Le Français était à un seul trou d'une victoire historique, à Carnoustie en 1999. Avec une priorité de trois coups, une balle bien placée au milieu de l'allée et tout l'espace pour réussir calmement le boguey ou même le double boguey qui l'assurerait de la victoire, Van De Velde a plutôt tenté un coup risqué de fer deux. La balle a terminé sa course dans les gradins et tout a déboulé par la suite... jusqu'à sa défaite en prolongation aux mains de Paul Lawrie. Encore aujourd'hui, il assure qu'il tenterait le même coup...

Jana Novotna, Wimbledon, 1993

La Tchèque menait 6-7, 6-1, 4-1 et 30-15 en finale de Wimbledon contre Steffi Graf quand ses nerfs ont pris le dessus. Novotna a perdu les cinq jeux suivants et Graf s'est sauvée avec le titre. Découragée, Novotna n'a pu s'empêcher de pleurer sur l'épaule de la Duchesse de Kent lors de la cérémonie de remise des trophées. L'histoire finie toutefois bien puisque Novotna a triomphé à Wimbledon en 1999.

Cale Yarbourough, Donnie Allison, 500 milles de Daytona, 1979

Les deux pilotes étaient largement en tête de 500 milles, en 1979, quand ils se sont accrochés à plusieurs reprises dans l'avant-dernière ligne droite, laissant ainsi la voie libre à Richard Petty. Yarbourough, Allison et le frère de ce dernier - Bobby, qui avait stoppé sa voiture sur le bord de la piste - ont ensuite été impliqués dans une violente bagarre. L'incident, qui a fait la première page de tous les journaux américains, a largement contribué à la popularité de NASCAR.

Patriots de la Nouvelle-Angleterre, Super Bowl de 2008

Les Patriots, menés par le quart Tom Brady, présentaient une fiche de 18-0 en arrivant au Super Bowl et peu d'amateurs osaient miser sur les chances de leurs rivaux, les Giants de New York, qui s'étaient qualifiés de justesse et avaient déjà remporté trois matchs éliminatoires à l'étranger. On connait la suite, c'est le quart Eli Manning et non Brady qui a été désigné le joueur du match après avoir complété une passe de touché décisive avec 35 secondes à jouer.

Man O'War, Sanford Memorial Stakes, 1919

Considéré comme l'un des plus grands purs-sangs de l'histoire, Man O'War a subi sa seule défaite en 21 courses lors du Sanford Memorial Stakes en 1919 aux mains du fort bien nommé Upset, qui n'était coté qu'à 100-1. La légende veut que Man O'War ait raté son départ, se dirigeant dans la direction opposée lorsque le signal a été donné. Le temps de se retourner, Man O'War et son jockey Johnny Loftus étaient loin derrière et ils ne purent revenir qu'à une demi-longueur du vainqueur.

États-Unis/URSS, Basketball, 1972 / hockey, 1980

La guerre froide a aussi eu ses épisodes sportifs et tant les États-Unis que l'URSS se sont infligé des défaites retentissantes en compétitions olympiques. Les Soviétiques ont ainsi mis fin au long règne américain en basketball, en 1972 à Munich, profitant d'une fin de match très controversé pour réussir le panier décisif d'un gain de 51-50. Huit ans plus tard, à Lake Placid, les Américains ont pris leur revanche en battant la fameuse équipe soviétique en demi-finale du tournoi de hockey lors du célèbre 'Miracle sur glace'.

Photo: AP

Jana Novotna n'a pu s'empêcher de pleurer sur l'épaule de la Duchesse de Kent après sa défaite en finale de Wimbledon en 1993.