Capitaine de la ligne offensive des Alouettes à la fin des années 1960, Pierre Desjardins a ensuite connu une belle carrière dans les affaires. Fier de son passé d'athlète, il en garde toutefois un souvenir «douloureux».

«Dans les dernières années de ma carrière, j'avais développé une routine au réveil le lendemain des matchs. Je restais d'abord immobile, puis je bougeais les orteils d'un pied, puis ceux de l'autre pied... Je passais ainsi en revue toutes les parties de mon corps, notant mentalement celles qui étaient endolories ou refusaient de bouger (!), pour me faire traiter plus tard par le soigneur des Alouettes...»

Desjardins se rappelle que l'entraîneur décidait tout sur le terrain. «Ça m'est arrivé souvent de revenir au banc sonné et de me faire dire de retourner au jeu. Le soigneur n'avait pas un mot à dire. C'est très différent aujourd'hui. On le voit notamment au hockey où le seuil de tolérance a beaucoup diminué.»